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Posts Tagged ‘(Francis Carco)’

Le vent du soir (Francis Carco)

Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2020



 

Charles Guilloux  _Paysage-2

Le vent du soir

Le vent du soir berce ma peine.
De molles branches, doucement
Balancées, frémissent à peine
Sous un souffle lent et clément.

Le ciel mouvant tourne et s’abaisse
Et, brusquement, voici la nuit.
J’entends glisser , entre les haies,
La fraîcheur vive de la pluie.

Et par dessus le mur, je vois –
Horizon calme – de confuses
Prairies mouillées, mêlées, fondues
Dans les brouillards blêmes et froids.

(Francis Carco)

Illustration: Charles Guilloux

 

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Berceuse (Francis Carco)

Posted by arbrealettres sur 24 août 2019



Ce lent et cher frémissement,
C’est la pluie douce dans les feuilles.
Elle s’afflige et tu l’accueilles
Dans un muet enchantement.

Le vent s’embrouille avec la pluie.
Tu t’exaltes; moi, je voudrais
Mourir dans ce murmure frais
D’eau molle que le vent essuie!

C’est la pluie qui sanglote, c’est
Le vent qui pleure, je t’assure…
Je meurs d’une exquise blessure
Et tu ne sais pas ce que c’est.

(Francis Carco)

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Jardins (Francis Carco)

Posted by arbrealettres sur 2 août 2019



Jardins

Il a plu. Le jardin, dans l’ombre, se recueille.
Les chrysanthèmes vont mourir sans qu’on les cueille.
Dans les sentiers mouillés, effeuillaisons de fleurs
Trop pâles ; sur le sable, où pas un bruit ne bouge,
Évanouissement des grands dahlias rouges.
Murmure indéfini de toutes ces douleurs
De choses écoutant agoniser les fleurs.
Et de blancs pigeonniers veillent le crépuscule…
Mon enfance, de moi, comme tu te recules,
Parmi ce soir qui tombe et ce jardin qui meurt !
Tu pars et tu ne reviendras jamais, peut-être :
Ton souvenir, déjà, n’est plus qu’une rumeur
Dans un halo, et qui, bientôt, va disparaître.
Et je reste à rêver, tout seul, à la fenêtre…

(Francis Carco)

Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha

Illustration: Caroline Duvivier

 

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Printemps (Francis Carco)

Posted by arbrealettres sur 21 mars 2019



Printemps

Je te donne ce coin fleuri,
Ces arbres légers, cette brume
Et Paris au loin, qui s’allume
Sous ces nuages blancs et gris.

mais tu t’en moques. Tu préfères,
À ce soyeux et lent décor,
La bouche avide qui te mord
Et l’étreinte qui t’exaspère.

Cette nuit, l’odeur des lilas
Charge la brise et ta jeunesse
S’épanouit sous la caresse
De ma bouche experte et des doigts

(Francis Carco)

Illustration: Joseph Matar

 

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Il pleut (Francis Carco)

Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2018



À Éliane

Il pleut – c’est merveilleux. Je t’aime.
Nous resterons à la maison :
Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes
Par ce temps d’arrière-saison.

Il pleut. Les taxis vont et viennent
On voit rouler les autobus
Et les remorqueurs sur la Seine
Font un bruit…qu’on ne s’entend plus !

C’est merveilleux : il pleut. J’écoute
La pluie dont le crépitement
Heurte la vitre goutte à goutte…
Et tu me souris tendrement.

Je t’aime. Oh ! Ce bruit d’eau qui pleure,
Qui sanglote comme un adieu
Tu vas me quitter tout à l’heure :
On dirait qu’il pleut dans tes yeux.

(Francis Carco)

Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha

 

 

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L’averse (Francis Carco)

Posted by arbrealettres sur 28 octobre 2017



 

L’averse

Un arbre tremble sous le vent.
Les volets claquent.
Comme il a plu, l’eau fait des flaques.

Des feuilles volent sous le vent
Qui les disperse
Et, brusquement, il pleut à verse.

(Francis Carco)

Illustration: Georges Briot

 

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Le carillon (Francis Carco)

Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2017



Le carillon

Le carillon bat dans la pluie
Méticuleuse de province.
Le carillon bat, chante et grince

Sous ma fenêtre et je t’écris :
« Il pleut. Vas-tu m’aimer longtemps ma tendre amie ? »

Je n’en sais rien. Tu n’en sais rien

Et notre amour si plein de frissons et de grâce
Pourrait mourir, comme le soleil passe,

Comme un brisement frais du vent léger s’éteint,
Sans que rien ait changé du monde et de l’espace
Sans que mon cœur en soit, hélas ! moins incertain

(Francis Carco)

Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha

 

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L’averse (Francis Carco)

Posted by arbrealettres sur 15 août 2016



L’averse

Un arbre tremble sous le vent
Les volets claquent.
Comme il a plu, l’eau fait des flaques.

Des feuilles volent sous le vent
Qui les disperse.
Et, brusquement, il pleut à verse.

Le jour décroît.
Sur l’horizon qui diminue
je vois la silhouette nue
D’un clocher mince avec sa croix.

Dans le silence,
J’entends la cloche d’un couvent.
Elle s’élève, elle s’élance
Et puis retombe avec le vent.

Un arbre que le vent traverse
Geint doucement
Comme une floue et molle averse
Qui s’enfle et tombe à tout moment.

(Francis Carco)

Illustration: Georges Briot

 

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IL PLEUT (Francis Carco)

Posted by arbrealettres sur 22 juin 2016



 

IL PLEUT

Il pleut — c’est merveilleux. Je t’aime.
Nous resterons à la maison :
Rien ne nous plaît plus que nous-mêmes
Par ce temps d’arrière-saison.

Il pleut. Les taxis vont et viennent.
On voit rouler les autobus
Et les remorqueurs sur la Seine
Font un bruit… qu’on ne s’entend plus !

C’est merveilleux : il pleut. J’écoute
La pluie dont le crépitement
Heurte la vitre goutte à goutte…
Et tu me souris tendrement.

Je t’aime. Oh ! ce bruit d’eau qui pleure,
Qui sanglote comme un adieu.
Tu vas me quitter tout à l’heure :
On dirait qu’il pleut dans tes yeux.

(Francis Carco)

Illustration: Leonid Afremov

 

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Chanson (Francis Carco)

Posted by arbrealettres sur 14 juin 2016



Chanson

Des saules et des peupliers
Bordent la rive.
Entends, contre les vieux piliers
Du pont, l’eau vive !

Elle chante comme une voix
Jase et s’amuse,
Et puis s’écrase sur le bois
Frais de l’écluse.

Le moulin tourne. Il fait si bon,
Quand tout vous laisse,
S’abandonner, doux vagabond,
Dans l’herbe épaisse !

(Francis Carco)

 

 

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