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Poésie

Posts Tagged ‘au secours’

Le portail grince (Anne Tardy)

Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2022




Le portail grince,
une visite.
Au secours!

(Anne Tardy)

 

 

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АU SECOURS ! (Attila József)

Posted by arbrealettres sur 12 juin 2018



Illustration
    
АU SECOURS !

Ah, aimez-moi farouchement,
Chassez de moi le long tourment !
Singe en mon crâne en feu je glisse,
Cognant ma cage, hanté, dément,
Et je veux mordre et ma voix crisse…
Je ne crois plus, c’est mon supplice :
J’ai peur, j’ai peur du châtiment!

Oh ! mortel, comprends-tu mon chant,
Ou n’est-il qu’un écho changeant,
Forêt qui vaguement murmure ?
Enlace-moi, quitte l’aimant
Du poignard à la lame sûre.
Plus de sauveur qui me rassure :
J’ai peur, j’ai peur du châtiment !

Radeau sur le fleuve flottant,
Flotteur amer sur le courant,
Ma race d’homme va, meurtrie,
Dans la douleur se consumant.
Garde-moi, préviens ma furie,
Aimez-moi ! Je pleure et je crie :
J’ai peur, j’ai peur du châtiment !

(Attila József)

 

Recueil: Aimez-moi – L’oeuvre poétique
Traduction: Georges Kassaï
Editions: Phébus

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Les pierres du chemin (Jules Supervielle)

Posted by arbrealettres sur 6 mars 2018



    

Les pierres du chemin, ah comment se fait-il
Qu’elles soient devenues
Les yeux des cerfs errants, des biches et des loups,
Et les yeux du cheval qui s’en allait sans ruses
Se peut-il que ce soient deux cailloux dans le fleuve?
Tournez-vous par ici, mes bêtes galopantes,
Au secours, j’ai besoin de chacune de vous,
Troupeau de taurillons, chevaux faiseurs d’espaces,
Personne n’est de trop pour consoler un fou,
Ah j’ai même besoin des bêtes qui se cachent
Et du grain de maïs au fond d’un sac perdu.

(Jules Supervielle)

 

Recueil: Le forçat innocent suivi de Les amis inconnus
Traduction:
Editions: Gallimard

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LE FUSIL (Srecko Kosovel)

Posted by arbrealettres sur 2 septembre 2017



 

William Burroughs ShotgunArt

LE FUSIL

Auprès de mon lit
J’ai un fusil.
Quand je suis malade
Et que je me réveille en sursaut,
La nuit,
J’ouvre la fenêtre et tire dans le ciel
(Houle dénouée, l’azur paisible porte
Les étoiles par-delà les monts)
En signe de désespoir.
Autour de moi scintillent
Tous mes frères, les morts,
Mes jeunes frères sans yeux.

Et je tire au secours,
Parce qu’il me semble que tout
Brûle autour de moi,
Autour d’eux.

Mon frère m’apporte
De l’eau claire — oh! comme je les vois
Mieux maintenant.
Puis de nouveau la nuit
Et la lourde sueur.

(Srecko Kosovel)

Illustration: William Burroughs

 

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Naufrage (Jules Supervielle)

Posted by arbrealettres sur 8 février 2017



Une table tout près, une lampe très loin
Qui dans l’air irrité ne peuvent se rejoindre,
Et jusqu’à l’horizon une plage déserte.
Un homme à la mer lève un bras, crie: « Au secours!
Et l’écho lui répond: « Qu’entendez-vous par là? »

(Jules Supervielle)


Illustration

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Je nage sous la vague, abri de mon amour (Jules Supervielle)

Posted by arbrealettres sur 8 février 2017



Je nage sous la vague, abri de mon amour.
Les algues ont l’odeur et le goût de la lune.
Poissons des jours heureux, avez-vous vu son corps
Dont brille le contour qui fait si belle écume?

Goëlands du sommeil, on vient vous réveiller,
Tournez là-haut, veillez, plumes, coeurs éperdus,
Au secours, flots vivants, profondes étincelles,
Dirigez le plongeur qui ne respire plus!

(Jules Supervielle)

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Chanson des arbres de la forêt noire (Edmond Jabès)

Posted by arbrealettres sur 14 novembre 2016



Dans la forêt noire
Où des pendus rient aux arbres,
Où des soldats montent la garde,
Un incendie éclate.
Mais qui alluma les torches?
Mais qui mit le feu aux arbres ?
Les soldats pris de panique,
– Il y en avait qui croyaient leur tâche aisée –
Appellent au secours de toute leur voix,
Cherchent à fuir leurs propres armes.
La forêt est maintenant rouge
Et les pendus rient toujours,
Mais ne brûlent pas.

(Edmond Jabès)

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Ton corps crie en ses gestes dévêtus (Robert Mallet)

Posted by arbrealettres sur 16 août 2016



Ton corps crie en ses gestes dévêtus
il crie au secours sur la plage déserte
nudité mais peureuse où la mer s’évertue
à blesser les secrets que ses lèvres pénètrent

Bientôt la passion lente des marées
possédera le corps entier de l’aimée
elle rampe, elle assiège, assaille, ensevelit
elle berce les proies que son désir polit

Oh, cette mer en soi qui vit insaisissable
et qui meurt, entre l’écume et le sable
d’oser saisir ce qu’elle détruit.

(Robert Mallet)

Illustration

 

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