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Poésie

Posts Tagged ‘flammes’

Les Flammes (Daniel Boulanger)

Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2023


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tu vois en moi
le bûcheron en forêt
j’entends en toi
le chant du feu déjà prêt

(Daniel Boulanger)

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Dans un incendie bleu (Jean-Baptiste Besnard)

Posted by arbrealettres sur 27 août 2020



Dans un incendie bleu
Avec des flammes d’or
Toute la clarté pleut
Sur la rumeur du port.

(Jean-Baptiste Besnard)

 

 

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Le dieu qui n’existe pas (Pär Lagerkvist)

Posted by arbrealettres sur 9 août 2018



Le dieu qui n’existe pas,
c’est lui qui embrase mon âme.
Qui fait de mon âme une terre désertique,
une terre fumante, une terre brûlée
qui fume après les flammes.
Parce qu’il n’existe pas.
C’est lui qui sauve mon âme en la rendant aride
et calcinée.
Le dieu qui n’existe pas.
Le dieu redoutable.

***

Den gud som inte finns,
det är han som tänder min själ i lågor
Som gör min själ ti ll en ödemark,
till en rykande mark, en svedjemark som ryker efter eld.
För att han inte finns.
Det är han som frälsar min själ genom att göra den utarmad
och förbränd.
Den gud som inte finns.
Den fruktansvärde guden.

(Pär Lagerkvist)

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Quand l’angoisse pénètre la gaieté des anges (Jean Mambrino)

Posted by arbrealettres sur 25 avril 2018



Quand l’angoisse pénètre la gaieté des anges,
comment pourrait survivre le coeur fait de chair,
envahi par l’effroi de ce combat étrange,
qui défait dans l’obscur l’éclat de la lumière ?
Si la lumière n’est qu’une effusion d’amour,
l’orgueil rayonne au fond des ténèbres de l’âme,
où elle se condamne à la haine de soi,
et courre la bête noire aux forêts en flammes.
Plus profond que l’abîme un rayon de bonté
touche celle où palpite une braise de foi,
l’espérance de retrouver à son retour
l’humble splendeur du jour dans lequel elle est née.

(Jean Mambrino)


Illustration: William Blake

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Dis-moi où vit le silence (Luis Mizón)

Posted by arbrealettres sur 15 février 2018



Le vent souffle et ma peau se ride
puits de l’oeil et de l’étoile aveugle
ma parole est regard et rire
je me nourris de silence.

Dis-moi où vit le silence
non ce que l’homme nomme
quand il dit silence ou le silence
mais ce qu’il regarde
avant de se jeter bras ouvert dans l’abîme
du haut d’une tour en flammes
dans la rupture de tous les mots
là où l’horizon pèse dans sa balance désarmée
la dernière goutte d’homme
qui tombe dans le vide.

(Luis Mizón)

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C’est là qu’elle apparut (Pablo Neruda)

Posted by arbrealettres sur 13 novembre 2017




C’est là qu’elle apparut. Elle était nue
dans la neige et les flammes, la guerre et la rosée,
comme si un vol de colombes égarées dans le froid
s’étant enflammé sous le toit de l’ouragan,
l’une était venue choir sur le coeur de Rhodo
et y avait laissé éclaté sa blancheur.

(Pablo Neruda)

Illustration

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Eté Carioca 73 (Carlos Drummond de Andrade)

Posted by arbrealettres sur 6 décembre 2016



Eté Carioca 73

Le char du soleil promène ses roues d’incendie
sur les corps et les esprits, et les foudroie.
Restent, sous le massacre, des esquilles de conscience,
implorant, sans espoir, un pichet d’ombre.

Les arbres décolletés, allées sans arbres.
L’air est neutre, fixe, et refuse le passage
aux véhicules de la brise. Le bourdonnement de hannetons klaxons
résonne à l’intérieur de la cellule blessée.

Du sol noir mielleux éparpillé monte
le souffre des enfers en langues de feu.
La vie, ce lézard invisible dans son trou,
ou bien ce rocher brûlant où rit la verdure?

La mer s’ouvre en éventail à quelques milliers de visiteurs,
mais, courbés sous le poids de cette charge de flammes,
prenant mille formes d’effort et de pauvreté et de routine, par millions
ils se délectent de la malédiction de ce splendide été.

(Carlos Drummond de Andrade)


Nada Herman-Witkamp

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L’eau du puits (Edmond Jabès)

Posted by arbrealettres sur 12 octobre 2016




Ouvre l’eau du puits. Donne
à la soif un moment
de répit; à la main
la chance de sauver.

Nuit des cils. Être vu.
L’objet luit pour la main.
Le bruit broute le bruit.
L’eau cerne la mémoire.

Le terme. L’avant-monde.
Dépassé le souci.
L’aventure est fidèle
au glas du songe en flammes.

Je suis. Je fus. Charnière
longue file de fauves.
Je vois, verrai. Confiance.
de l’arbre dans le fruit.

Jours de craie. Les ardoises.
palpitent de prémices.
Le mot survit au signe.
Le paysage à l’encre.

Routes. L’infini.
Le don du visage.
Aux saisons, les rides
Au sol, les grands fleuves.

(Edmond Jabès)

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Autre (Paul Verlaine)

Posted by arbrealettres sur 25 septembre 2016


aphrodite

Car tu vis en toutes les femmes
Et toutes les femmes c’est toi.
Et tout l’amour qui soit, c’est moi
Brûlant pour toi de mille flammes.
Ton sourire tendre ou moqueur,
Tes yeux, mon Styx ou mon Lignon,
Ton sein opulent ou mignon
Sont les seuls vainqueurs de mon coeur.
Et je mords à ta chevelure
Longue ou frisée, en haut, en bas,
Noire ou rouge et sur l’encolure
Et là ou là – et quels repas !
Et je bois à tes lèvres fines
Ou grosses, – à la Lèvre, toute !
Et quelles ivresses en route,
Diaboliques et divines !
Car toute la femme est en toi
Et ce moi que tu multiplies
T’aime en toute Elle et tu rallies
En toi seule tout l’amour : Moi !

(Paul Verlaine)

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Dormeuse enveloppée de chevelures en flammes (Jean Cocteau)

Posted by arbrealettres sur 19 avril 2016



Dormeuse enveloppée
De chevelures en flammes
L’ombre de ton passé
S’enfuit à mon approche
Tantôt sombre et sauvage
Lustrale o si belle
Et les perles qui vivent
Les algues ombragées
Qui s’ouvrent sur l’abîme
Tantôt rouge et limpide
Dormeuse très clémente
Dans ta robe de gestes
Les yeux fleuris de ciel
Où voyagent les astres.

(Jean Cocteau)

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