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Poésie

Posts Tagged ‘(Arthur Teboul)’

Une main (Arthur Teboul)

Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2023



    

Une main

Elle est invisible et maîtresse
La main
Qui partout nous promène en laisse
Nous tient
Par le fil de nos pensées.

(Arthur Teboul)

Recueil: Le Déversoir Poèmes minute
Editions: Seghers

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Tu as peur de la joie (Arthur Teboul)

Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2023




    
Tu as peur de la joie
Car la joie dénude

(Arthur Teboul)

Recueil: Le Déversoir Poèmes minute
Editions: Seghers

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Labyrinthe (Arthur Teboul)

Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2023




    
Labyrinthe

Décorer le labyrinthe
Le temps d’une vie
Cueillir raisins de Corinthe
Et pêches rubis

Marcher, courir nous éreinte
Là restons assis
Au milieu du labyrinthe
Sans chercher l’issue

Sois sans hâte sois sans crainte
Reste un peu ici
La porte joliment peinte
On tombera dessus

Suivre une trace, une empreinte
Nous pouvons ma fille
Mais ce chemin qu’on emprunte
On le rend aussi.

(Arthur Teboul)

Recueil: Le Déversoir Poèmes minute
Editions: Seghers

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Lumière, Silence (Arthur Teboul)

Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2023




    
Lumière, Silence
Même autorité

(Arthur Teboul)

Recueil: Le Déversoir Poèmes minute
Editions: Seghers

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Ressac (Arthur Teboul)

Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2023




    
Ressac

J’ai plusieurs choses qui me traversent.
Dont toi par instant.

Tu es un million de pensées
qui sont comme des petits couteaux.

(Arthur Teboul)

Recueil: Le Déversoir Poèmes minute
Editions: Seghers

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Ce qu’on s’autorise à espérer (Arthur Teboul)

Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2023



Illustration: Mana Neyestani
    
Ce qu’on s’autorise à espérer
prend racine quelque part

(Arthur Teboul)

Recueil: Le Déversoir Poèmes minute
Editions: Seghers

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Emparons-nous de ce feu (Arthur Teboul)

Posted by arbrealettres sur 29 octobre 2023




    
Pensez à un nom

Laissez un nom commun vous venir à l’esprit.
Écrivez-le.
Qu’il vous plaise ou non.
Qu’il vous trahisse ou non.
Écrivez-le.

Il est presque certain qu’un adjectif vous passera alors par la tête
– pour qualifier ce nom arrivé par hasard.
Cet adjectif-là, écrivez-le aussi.
À la suite du nom. Ne le refusez pas. Cette place lui revient.
Il fait fi de toute cohérence, de toute grâce ?
Il est grotesque, banal ? Qu’importe !
Écrivez-le.

Tournevis déchu

De cette association inattendue,
entre ce nom venu par inadvertance et cet adjectif non désiré,
naît une image nouvelle, inconnue,
un trésor qui réveille la part magique des mots et notre part de mystère.
Cette part de soi-même inconnue à soi-même.

De ce rapprochement fortuit jaillissent des étincelles
qui nous révèlent une histoire du monde
oubliée, fabuleuse, archaïque et ultramoderne.
Le grain de sable entre dans la machine de l’habitude,
court-circuite sa routine,
et provoque une lumière accidentelle.

Passé, présent, futur se télescopent en un éclair
qui illumine un instant l’envers du monde.

Il y a quelque chose de plus.
Si on ne se laisse pas intimider
par cette langue de l’enfance et de l’inconnu,
le réel s’offre dans une profondeur nouvelle.
Il s’élargit.
En le nommant autrement, on le fait advenir autrement.
On s’autorise un rêve, une vision.

Il suffit de le dire :

Passants minimalistes
Ça y est, ils existent.
Regardons-les traverser.

Lune abstraite
Voilà qu’elle nous éclaire !

Cet exercice en est un parmi d’autres
pour s’accoutumer à la langue frontalière de la poésie.
Pour rendre à notre langage, en le détournant de son usage quotidien, sa vitalité.
Pour le rendre de nouveau fidèle à la vie, l’invraisemblable.

Quand on dispose les mots de tous les jours dans un ordre déconcertant,
on résiste ordinairement à l’emploi purement utilitaire de la parole.
À l’emploi purement pratique de nos vies.
La poésie est un contre-pouvoir.
Ce n’est pas anodin qu’elle soit un secret si bien gardé.

Emparons-nous de ce feu.

(Arthur Teboul)

Recueil: Le Déversoir Poèmes minute
Editions: Seghers

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