Posts Tagged ‘se reconnaître’
Posted by arbrealettres sur 31 décembre 2023
![](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2012/12/georges-braque-_loiseau-bleu.jpg)
Illustration: Georges Braque
Au maître du chant
MAÎTRE, vous avez dit que dans la sphère du poétique
une brusque saisie suspend les mots, les détruit,
c’est-à-dire les immerge dans un matin
où ils ne se reconnaissent pas eux-mêmes.
Il y a, en effet, un filet
que survole l’impossible oiseau,
mais l’ombre de ce dernier,
oiseau-poisson, humide et palpitante, reste,
enfin, prise au filet.
Et le mot est méconnaissable.
Mot qui a vécu parmi nous.
Mot d’une nature telle
qu’il contient, plus que le sens,
la totalité de l’éveil.
(José Ángel Valente)
Recueil: Trois leçons de ténèbres suivi de Mandorle et de L’éclat
Traduction: Jacques Ancet
Editions: Gallimard
Posted in poésie | Tagué: (José Àngel Valente), éveil, brusque, chant, contenir, détruire, filet, humide, immerger, impossible, maître, matin, méconnaissable, mot, nature, oiseau, ombre, palpiter, poétique, poisson, prendre, rester, saisie, se reconnaître, sens, sphère, survoler, suspendre, totalité, vivre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 février 2023
Recueil: Minimes
Traduction:
Editions: Les Deux-Siciles
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean Rousselot), année, se perdre, se reconnaître, se retrouver, vue | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 février 2023
![](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2011/10/angoisse.jpg)
Illustration: Gao Xingjian
Elle est là
Elle est là
l’angoisse glissée entre tes doigts
celle qui déclenche Le geste
aligne les mots
dans un ordre préexistant
à ta naissance
où tous les soleils te reconnaissent
Sans Elle
c’est la sensation d’une faim démoniaque
et ces perceptions glauques
durant cette nuit définitive
mais comment renouer avec la Muse ?
regagner ce territoire solaire
entre ton carnet vide et ce cendrier plein de poèmes
(Grégory Rateau)
Recueil: Imprécations nocturnes
Traduction:
Editions: Conspiration
Posted in poésie | Tagué: (Grégory Rateau), aligner, angoisse, carnet, cendrier, déclencher, définitive, démoniaque, doigt, elle, faim, geste, glauque, glisser, là, mot, muse, naissance, nuit, ordre, perception, poésie, préexister, regagner, renouer, se reconnaître, sensation, solaire, soleil, territoire, vide | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022
![soldat](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2011/08/soldat.jpg?w=781&h=493)
Les balles butinent
Abeilles de mort
Et leur dard s’enfonce
Dedans la chair vive
Blessure invisible
D’où jaillit le sang
La poitrine se vide
De chaleur et d’amour
Et les deux mains étreignent
Dans un dernier sursaut
Le sol qui sentait bon
Les cailloux qui chantaient
Les yeux ont perdu leur regard
Et le ciel qui s’y reflétait
Ne s’y reconnaît plus.
(Jean-Baptiste Besnard)
Posted in poésie | Tagué: (Jean-Baptiste Besnard), abeille, amour, étreindre, balle, blessure, butiner, cailloux, chair, chaleur, chanter, ciel, mort, perdre, regard, sang, se reconnaître, se refléter, se vider, vive | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 septembre 2020
![Erika Hopper-21 [1280x768]](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2013/09/erika-hopper-21-1280x768.jpg?w=880&h=661)
tu me ressembles et je te reconnais
où tu rassembles et je reconnais
ce que j’aimais toujours
au nom de mon amour apparu si brillant
cité de mon amour dans le brouillard de larmes
mes doigts se nouent tendre hélice à la perte
à son cou mon toujours mon jamais
au nom rallumé de mon amour
cité de loin dans le brouillard de larmes
a-t-on jamais cru
avoir ce qui est perdu
(Martine Broda)
Illustration: Erica Hopper
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Posted by arbrealettres sur 11 juillet 2020
![](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2010/02/rien.jpg?w=473&h=355)
ENFIN
Quand seront morts le faux le vrai
Trié les cartes les images
Enfin je me reconnaîtrai
Où est le masque où le visage
Trié les cartes les images
Appris enfin ta vie par coeur
Où est le masque oû le visage
Que la parole en écho meure
Appris enfin ta vie par coeur
Il ne faut pas laisser de trace
Que la parole en écho meure
Seul en histoire un zéro passe
ll ne faut pas laisser de trace
Quand j’aurai fait assez l’humain
Seul en histoire un zéro passe
Quoi se reconnaîtra enfin
(Robert Champigny)
Posted in poésie | Tagué: (Robert Champigny), apprendre, écho, carte, coeur, enfin, faux, histoire, humain, image, masque, mort, mourir, parole, reconnaître, se reconnaître, trace, vie, visage, vrai, zéro | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 avril 2019
![](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2019/04/david-galchutt-.jpg?w=296&h=394)
Illustration: David Galchutt
Engloutir la matière
sans être rassasié
Vouloir que tout ressemble
au vide que l’on porte
Que l’on s’y reconnaisse.
(Stéphane Bataillon)
Recueil: Où nos ombres s’épousent Vivre l’absence
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 12 février 2019
![](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2019/02/fan-ho-hong-kong-memoir-yatzer-800x600.jpg?w=800&h=497)
Illustration: Fan Ho
QUESTIONS
Tous ceux qui passent le matin et dont tu entends les pas
tracent-ils avec toi les lignes d’une dessin caché?
Un jour ces milliards de pas déboucheront-ils dans quelque clairière
et vous étant retrouvés verrez-vous par le gros bout de la lorgnette
la rue là-bas, ces pas, ces veilles, ces sommeils dans les chambres
vous reconnaissant, vous nommant
dans l’architecture délicieuse qui fait trembler les anges?
(Paul de Roux)
Recueil: Les pas
Traduction:
Editions: L’Alphée
Posted in poésie | Tagué: (Paul de Roux), ange, architecture, caché, chambre, clairière, déboucher, délicieux, dessin, entendre, ligne, lorgnette, matin, nommer, pas, passer, question, rue, se reconnaître, se retrouver, sommeil, tracer, trembler, veille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2018
![Gilbert Garcin](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2010/12/gilbertgarcinretraitephotographe_07.jpg?w=682&h=446)
Inglorieuse est la vie, inglorieux la connaître.
Combien, s’ils pensent, ne se reconnaissent plus
Tels qu’ils s’étaient connus.
A toute heure pour nous change non l’heure seule
Mais ce que nous croyons à cette heure, et la vie
Passe entre vivre et être.
(Fernando Pessoa)
Illustration: Gilbert Garcin
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Posted by arbrealettres sur 12 août 2018
![](https://arbrealettres.wordpress.com/wp-content/uploads/2010/10/gilbertgarcin_54456465.jpg?w=706&h=789)
Le temps n’est pas unique :
plusieurs rubans glissent, parallèles
souvent en sens contraire et rarement s’entrecroisent.
C’est quand se révèle la seule vérité que, dévoilée,
elle est aussitôt biffée par qui surveille engrenages et aiguillages.
Puis on replonge dans le temps unique.
Mais ce fut l’instant où les rares vivants se sont reconnus
pour se dire, non au revoir, mais adieu.
(Eugenio Montale)
Découvert chez Lara ici
Illustration: Gilbert Garcin
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Eugenio Montale), adieu, aiguillage, au-revoir, biffer, dévoilé, engrenages, instant, parallèle, replonger, ruban, s'entrecroiser, se reconnaître, sens contraire, temps, unique, vérité, vivant | Leave a Comment »