Posts Tagged ‘vainement’
Posted by arbrealettres sur 10 mars 2023
LE CRI
Dans la cité fortifiée
des quartiers s’abîment
un homme s’arrête étonné
d’une voix qui mue
une à une à l’asile
il faut laver les folles
une restant belle s’y prête
malgré des larmes silencieuses.
Des chiens s’acharnent
autour d’os à lambeaux
quelqu’un vainement crie: assez.
(Jean Follain)
Illustration: Edvard Munch
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Posted by arbrealettres sur 17 janvier 2022
La terre penchée
C’est un drôle de pays
Où tout semble courbé
Les herbes les buissons
Les roches et les arbres
Et même les maisons
Sous leurs chapeaux d’ardoises
Se penchent
Vers cette terre noire
Que des femmes et des hommes
Écorchent vainement
Et qu’ils creusent un jour
Pour enfouir un semblable
(Franck Bouysse)
Recueil: Fenêtre sur Terre
Traduction:
Editions: Phébus
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2019
STYLE SIMPLE
Tel un coeur déchu,
Un ciel d’automne,
Lourd,
Retarde
Les espérances
D’hier…
Et des feuilles,
Années envolées
Par le monde,
Vainement…
Nous n’attendons
Avec l’hiver
Qui vient,
Que la neige…
(George Bacovia)
Illustration: Egon Schiele
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Posted by arbrealettres sur 26 mars 2019
CHANSON ANDALOUSE
Galant,
beau petit galant,
on brûle chez toi du thym.
Vainement tu vas, tu viens :
Je ferme ma porte à clef.
Avec une clef d’argent
attachée à un ruban;
Sur le ruban est écrit :
« Mon petit coeur est bien loin !
Ne rôde pas dans ma rue,
Laisse-la bien toute au vent.
Galant,
beau petit galant,
on brûle chez toi du thym.
(Federico Garcia Lorca)
Illustration: Cayetano De Arquer-Buigas
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Posted by arbrealettres sur 21 février 2019
LA FIN
Au bout de l’effort immense,
Me voici vainement
Arbre tempétueux
Inhabile mortel appliqué,
Plus ignorant que le plus humble des miens,
Plus ancien…
(Armand Robin)
Recueil: Ma vie sans moi suivi de Le monde d’une voix
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 24 août 2018
La couleur de la fleur
S’est évanouie,
Tandis que je contemplais
Vainement
Le passage de ma personne en ce monde.
(Ono no Komachi)
Illustration: Hokusaï
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Posted by arbrealettres sur 4 août 2018
Je me souviens du soir où je t’ai vainement
Attendue en un parc aux pensives allées
Dont les arbres pleuraient leurs feuilles en allées
Et miraient leur douleur dans le bassin dormant.
O soir mélancolique ! Une église était proche
Avec son cadran d’or énigmatique et noir;
J’écoutais dans le parc agrandi par le soir
Ruisseler sur les toits les larmes de la cloche.
Et j’entendais venir les psaumes du jubé
Comme un je ne sais quoi de très vague qui pleure.
Tout en songeant, perdu dans la fuite de l’heure,
Que tu ne viendrais plus après le soir tombé !
Tout à coup un soupçon de trahisons prochaines
Me fit sentir au coeur comme un rêve noyé,
Pendant que le clocher, d’un chant apitoyé,
Racontait ma détresse aux paroisses lointaines !
Et ce fut à travers notre amour commençant
Toute une impression d’automne et de veuvage,
De barque naufragée échouant au rivage,
De salon attristé par un portrait d’absent…
Je te croyais déjà sacrilège et parjure !
Et, pour s’harmoniser avec mon deuil poignant,
Voilà que le jet d’eau s’égoutta tout saignant
Et rouge, au fond du parc, comme un sang de blessure.
Et voilà qu’aux lueurs du soir pacifié,
Le soir calme où passait une douceur magique,
Le cadran, lui aussi, prit un aspect tragique :
On eût dit un soleil cloué, crucifié !
Et ses aiguilles d’or, comme des bras funèbres,
Comme des bras raidis dans des convulsions,
S’étirant, s’allongeant au milieu des rayons,
Allèrent dans le ciel attaquer les ténèbres !
(Georges Rodenbach)
Illustration: Edvard Munch
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Posted by arbrealettres sur 9 juillet 2018
Chant d’amour du prince Magari
Dans le pays des huit îles
Je cherchais vainement une femme
Lorsque dans Kasuga
Au ciel printanier
J’appris qu’il était
Une jolie fille,
J’appris qu’il était
Une fille accomplie.
Je poussai et ouvris
La porte de planches de cyprès
Au bois magnifique.
Et j’entrai.
Je la pris par les pieds,
Je pris mon épouse.
Je la pris par la tête.
Je pris mon épouse.
Alors les bras de mon aimée
S’enroulèrent autour de moi
Mes bras aussi
Entourèrent ma bien-aimée.
De nos bras comme des lianes
S’enlaçant nous nous unîmes
Nous dormîmes délicieusement
Jusqu’à ce que le coq
chantât dans la cour!
« C’est un oiseau dans la lande
Un faisan qui chante! »
Avant que j’aie pu dire
Tout ce que je voulais de tendre,
Le jour était arrivé… O bien-aimée!
(Magari)
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Posted by arbrealettres sur 25 Mai 2018
Le grain de blé nourrit
Le grain de blé nourrit et l’homme et les corbeaux.
L’arbre palladien produit la douce olive,
Et le triste cyprès, debout sur les tombeaux,
Balance vainement une cime plaintive.
Hélas! N’as-tu point vu ta plus chère amitié
Etaler à tes yeux la face du vulgaire ?
Tu ne sais pas languir et souffrir à moitié:
Quand tu reprends ton coeur, c’est qu’il n’en reste guère.
Que ce soit dans la ville ou près des flots amers,
Au fond de la forêt ou sur le mont sinistre,
Va, pars et meurs tout seul en récitant des vers:
Ce sont troupeaux encor les cygnes du Caystre.
(Jean Moréas)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted by arbrealettres sur 21 avril 2018
LE GROS RAT
Sao-Nan
Gros rat ! Énorme rat !
Ne ronge pas tout mon grain, rat cruel et dévorateur !
Depuis trois ans je subis la férocité de tes dents aiguës,
et j’ai vainement tenté de t’adoucir par des supplications.
Mais enfin je partirai, et je te fuirai,
et j’irai me bâtir une maison dans un pays lointain.
Dans un pays lointain et heureux,
où les remords ne sont pas éternels !
(Textes chinois)
Recueil: Le Livre de Jade
Traduction: Judith Gautier
Editions: Plon
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