Posts Tagged ‘étendue’
Posted by arbrealettres sur 6 juillet 2018
MUR
Les respirations du ciel
sur l’étendue des jardins.
Les nuages sur les maisons
comme des toitures.
Une ondée soudaine suffit
à tendre en l’air l’arc-en-ciel.
Le brasier solaire
se rallume sur le pays.
L’arbre sur le mur
laisse luire son feuillage.
(Jean Grosjean)
Recueil: Nathanaël
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 25 juin 2018
D’autres paroles indiquaient un détour
produisant un récit dont nous ne savions rien
Prononcées par une voix qui tentait la jonction
elles soutenaient l’activité d’une autre étendue
Frappées de côté
En marge
Donnant de temps en temps l’indication d’un futur
d’un passé d’une continuité
sans geste sans écho
seulement disposées pour elles-mêmes sur les lignes.
(Georges Drano)
Illustration: Chantal Dufour
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Posted by arbrealettres sur 18 Mai 2018
Je n’ai pas à me sentir ivre
Pour être en communion
Avec toi, l’étendue, avec
Ce que tu contiens.
Il me suffit
De toi et de moi,
Il me suffit de nous,
Tels que nous sommes,
Ivres seulement d’exister
Toi et moi
Et de sentir
Entre nous passer
Ce courant qui n’en finit pas,
De le retrouver
Chaque fois que je t’approche —
Et même quand je suis loin.
(Eugène Guillevic)
Recueil: Possibles futurs
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 13 Mai 2018
Dans le domaine lointain
De l’Empereur,
Au pays de Tsukushi
Où courent les feux follets
Son amour l’avait conduit
Comme une enfant en pleurs,
Sans s’arrêter
Pour reprendre son souffle.
Des mois et des années
N’avaient pas encore passé
Et mon coeur
Ne se doutait de rien.
Or te voilà gisante,
Étendue sous mes yeux.
Je ne sais que dire,
Je ne sais que faire.
Ni aux rochers ni aux arbres
Je ne saurais m’adresser.
Si nous étions à la maison
Ta silhouette serait présente.
Quelle cruauté est la tienne
Mon auguste femme chérie !
Et maintenant
Que puis-je faire ?
Côte à côte
Comme deux grèbes (fidèles)
Nous avions juré de vivre.
Tu restes maintenant loin de chez nous.
(Yamanoue no Okura)
Illustration: Jaya Suberg
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Posted by arbrealettres sur 11 Mai 2018
L’iris en fleur creusait
Le jour qui le montrait.
Il s’enroulait en lui
Pour le garder à lui,
L’empêcher de partir
Pour une autre étendue.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 3 Mai 2018
apanage d’étendue
accord
de paumes offertes et de mots
incroyants.
Recueil apostasié.
Poème.
(Danièle Faugeras)
Recueil: Quelque chose n’est / cing grands poèmes pour voir
Traduction:
Editions: Les Lieux dits
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Posted by arbrealettres sur 23 avril 2018
La vie descend
Fraicheur dans l’étendue où sont les sources noires
Peu à peu on pénètre une infidélité
La vie descend
On peut marcher
Des mains saluent l’apparence du soir
Le chemin s’ouvre aux verdures rêvées
Des vieillesses d’oiseaux s’élancent
En sommeillant
Tout tarde, aux pentes réelles
Et vois tout se maintient dans le temps constellé
Là-bas, là-bas sont les jardins de feuilles
Les pierres sous l’eau mûre, là-bas sont les oiseaux
Et d’autres meurent de faim auprès des mains fertiles
La vie descend, on peut marcher
Le pas éclaire
L’immense peur d’être soi dans le temps
Des portails d’acier sont nos deux mains d’amande
Et vois comme il fallait tout l’amour des forêts
Pour adopter les yeux de l’invisible.
(Béatrice Douvre)
Recueil: Oeuvre poétique
Traduction:
Editions: Voix d’Encre
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Posted by arbrealettres sur 21 avril 2018
Illustration: ArbreaPhotos
Moment cendré de l’étendue
Chancelant
Et notre pauvreté nous vient d’un même exil
Dans le temps
Grandir a dissipé le seul voyage
Entre l’arbre et le seuil
Entre nos mains
Désormais c’est l’herbe qui nous dure
Sa cécité très douce à nos pas retranchés
(Béatrice Douvre)
Recueil: Oeuvre poétique
Traduction:
Editions: Voix d’Encre
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Posted by arbrealettres sur 21 avril 2018
Dans l’étendue
plus rien que des montagnes miroitantes
Plus rien que d’ardents regards
qui se croisent
Merles et ramiers
(Philippe Jaccottet)
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Posted by arbrealettres sur 20 avril 2018
Illustration
Profanation
Mais tes doigts profanes déchirent l’adagio
De ruisseaux en ruisseaux
Montés comme des fleuves
Mille fracas trop purs d’eau pure dans une eau
Tu cherchais l’étendue marine de ton nom
Douceur de ces rochers de sel et de splendeur
Où tout un corps d’eau douce se mêle au rire des vagues
À tes lèvres un cri pousse ta voix lointaine
Profané, tu es seul, naufragé, creux du coeur
Tu es seul, tu es nu, et je perçois tes mains
Elles sont dans la douleur de lampes qui s’éteignent
Referme enfin ce feu qui se faisait ravir
Pour à la fin ce coeur de vague perfection.
(Béatrice Douvre)
Recueil: Oeuvre poétique
Traduction:
Editions: Voix d’Encre
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