Posts Tagged ‘étendue’
Posted by arbrealettres sur 20 avril 2018
Un nom dans la montagne
Et ton nom dans l’écho où paraît la montagne
Bleue
Crainte bleue des hauteurs et froide perception
Le vent seul, le vent
Obscur et vrai comme est le pain de vie
Avance
Parmi les hauts graviers de grège
Car on t’appelle d’un nom plus haut
Dans l’adage des morts, source grave
Étroite distinction
De toi parmi les morts, de toi parmi les roses
Et l’on ne sait si tu entends encore l’abondance
De ton corps descendu dans des milliers de graines
Pose les mains encore sur l’étendue
Car tous les chemins de fer se dissipent
Tous les tournants saignent sous l’arche
Éprends-toi d’un vieux reflet de la lumière
La main rie l’ami faible au loin te faisait signe.
(Béatrice Douvre)
Recueil: Oeuvre poétique
Traduction:
Editions: Voix d’Encre
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Posted by arbrealettres sur 10 avril 2018
IL EST UN AIR…
Repoussant les forêts de l’encre
Où l’on entend bâiller les loups,
Pour vous, ce soir, je veux écrire
Un clair poème comme vous.
Margoton s’accoude à la broche
De puits; les étoiles y font
Un autre ciel. Passe. Obéron
Fait tinter les clés dans nos poches.
Nos coeurs sont las; une fontaine
D’où la bonté ne jaillit plus,
La pluie m’a cloué sur la plaine
Où ruissellent mes membres nus.
— Survint un immense amour.
Ce n’est qu’en tournant autour
Que j’en connus l’étendue. —
(Maurice Fombeure)
Recueil: A dos d’oiseau
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 5 avril 2018
Illustration: Alexandra Guy
Il a suffi
qu’on les nomme pour qu’elles s’obscurcissent
étrangères soudain, exténuées
par le poids des signes
elles avaient grandi pourtant
côte à côte, tissant leurs fils imperceptibles
sur l’étendue
les choses
de chaque jour, fidèles
équanimes
avant que les mots
s’interposent, les mots et leur mortelle exactitude.
(Claude Esteban)
Recueil: La mort à distance
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 11 mars 2018
Hurle, ô foudre ! …
Hurle, ô foudre ! ô vent, déchire ces cordes
où ce nabot misérable — la Terre — me retient et m’étrangle,
jette-les au large de l’étendue où l’âme perd la parole,
dans le grand poème cabalistique de la nature.
Ombre souterraine ! Tes pentes escarpées et tes versants sourds
me mènent aux allées oubliées des tombeaux —
moi — le Prométhée enchaîné aux galères —
je crains les insultes et les moqueries des étoiles froides.
Un feu secret réduit mon cœur en cendres,
comme le bloc de glace détruit la roche de granit.
Pélion sur Ossa ! la mer furieuse, déchaînée,
les volcans, les soleils pour la conquête de l’âme —
qu’ai-je pris en possession ? la fleur des champs célestes —
et une douleur inconcevable — silencieuse, infinie.
(Tadeusz Miciński)
Découvert ici : poetespolonais
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 10 mars 2018
Illustration: Isidore Granville
Ton amour
efface la ligne de l’étendue
qui tirait la nuit vers moi.
Enfouie dans tes yeux, mon âme
se débarrasse du froid
des cendres et du silence.
D’un bout de l’horizon à l’autre
les cloches recommencent à sonner.
La douleur cesse
de cogner contre la vitre.
(Hélène Dorion)
Recueil: Sans bord sans bout du monde
Traduction:
Editions: La différence
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Posted by arbrealettres sur 2 mars 2018
Des tourbillons de neige cinglent les vitres
sur le trottoir des silhouettes pressent le pas
ce qu’en vain j’essaie d’écrire
prend la consistance de flocons
qu’une bourrasque déporte et éparpille
sur l’étendue de la page blanche
(Jean-Pierre Chambon)
Recueil: Tout-venant
Traduction:
Editions: Héros-Limite
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Posted by arbrealettres sur 1 mars 2018
Des brindilles composent sur la neige
des suites de signes discontinues
ça et là sur le lac la glace fendillée
laisse affleurer une langue d’eau tremblante
le chuchotis des flocons couvre
l’étendue silencieuse
tout veut parler
tout se tait
(Jean-Pierre Chambon)
Recueil: Tout-venant
Traduction:
Editions: Héros-Limite
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Posted by arbrealettres sur 27 février 2018
Recueil: Salerni
Traduction:
Editions: La lettre volée
Posted in poésie | Tagué: (Séverine Daucourt-Fridriksson), aller, étendue, entier, poème, s'effacer | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 février 2018
Autrefois je croyais devoir produire un certain nombre de pensées profondes par jour;
aujourd’hui il m’arrive d’être une friche infertile, mais étendue sous un ciel vaste, haut et paisible.
C’est mieux. Je me défie aujourd’hui de cette profusion de pensées jaillissantes,
j’aime mieux être de temps en temps en friche et en attente
(Etty Hillesum)
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Posted by arbrealettres sur 15 janvier 2018
La Vague
Il est des mont Fuji montagne Boukornine
fiefs des oiseaux perdus dans les étendues d’eau
Quand la Vague est venue me portant sur son dos
j’ai vu leurs cimes fondre sous l’écume opaline
Des villes ont glissé lumières dans la mer
parcs mairies minarets auxquels manque le son
cyprès au bord des routes et des cimetières
trains de noyés hagards visitant les grands fonds
Moi perchée sur la Vague témoin impuissant
ne sachant s’il fallait plonger ou résister
flairant la mort proche comme un requin du sang
je me surpris soudain à vouloir et lutter
Parlai-je d’aujourd’hui ou d’un hier livide
Trépasser par noyade est la fin redoutée
des Naïades hantant les Golfes veloutés
Vertige inconnu et chute dans le vide
(Aya Cheddadi)
Recueil: Tunis marine
Traduction:
Editions: Gallimard
Posted in poésie | Tagué: (Aya Cheddadi), écume, étendue, chute, cime, cimetière, cyprès, dos, eau, fief, fin, flairer, fond, fondre, glisser, golfe, hanter, impuissant, inconnu, lumière, mairie, mer, minaret, mont, montagne, mort, naïade, noyade, noyé, oiseau, opalin, parc, perché, perdu, plonger, porter, résister, redouter, requin, route, se surprendre, son, témoin, train, trépasser, vague, velouté, vertige, vide, ville, visiter | Leave a Comment »