
Enfant, attrape
l’herbe et les nuages,
tes deux assises nourricières.
(André Frénaud)
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2021
Enfant, attrape
l’herbe et les nuages,
tes deux assises nourricières.
(André Frénaud)
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2021
J’aime ta lettre, plus douce que l’après-midi du Samedi
Et les vacances, ta parole de songe bleu.
La fragrance des mangues me monte à la nuque
Et comme un vin de palme un soir d’orage, l’arôme féminin des goyaves.
Les tempêtes suscitent les humeurs, le palais blanc s’ébranle dans ses assises de basalte
L’on est long à dormir, allongé sous la lampe sous la violette du Cap.
La saison s’est annoncée sur les toits aux vents violents du Sud-Ouest
Tendue de tornades, pétrie de passions.
Les roses altières les lauriers-roses délacent leurs derniers parfums
Signares à la fin du bal
Les fleurs se fanent délicates des bauhinias tigrées
Quand les tamariniers aux senteurs de citron allument leurs étoiles d’or.
Du ravin monte, assaillant mes narines, l’odeur des serpents noirs
Qui intronise l’hivernage.
Dans le parc les paons pavoisent, en la saison des amours.
Rutilent dessus les pelouses, pourpres princiers, les flamboyants
Aux coeurs splendides, et les grands canas d’écarlate et d’or.
M’assaillent toutes les odeurs de l’humidité primor-diale, et les pourritures opimes.
Ce sont noces de la chair et du sang — si seulement noces de l’âme, quand dans mes bras
Tu serais, mangue mûre et goyave ouverte, souffle inspirant ah ! haleine fraîche fervente…
J’aime ta lettre bleue, plus douce que l’hysope
Et sa tendresse, qui me dit que tu es m’amie.
(Léopold Sédar Senghor)
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Posted by arbrealettres sur 8 mai 2020
OUVRIERE A LA JOURNEE
Noire dans le jour trouble et filtré par le tulle,
Elle coud sur du blanc, assise de profil ;
Puis, relevant la tête, elle place du fil
Entre ses dents et trouve lente la pendule.
(Francis Jammes)
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Posted by arbrealettres sur 14 avril 2020
Le soleil brille sur les camps.
En sa chambre au mur qui s’écaille
projetant une grande ombre
un homme joint ses mains durcies
l’insecte s’essaie
à resplendir comme l’oiseau
la pureté des charbons
de très loin rejoint pourtant
celle du visage et des avants-bras découverts
de la vierge assise
après des travaux accablants.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 3 avril 2020
Vivre
J’ai cueilli cette fleur sauvage
Elle n’était belle que de loin
Je l’ai cueillie pensant à vous
Et à ce bruit d’eau que font les jours
Nous reviendrons dans ce jardin
Une autre fois quand les étoiles
Guideront la barque de la lune
Où la nuit songeuse est assise
Mais ce soir je ne peux pas
Me souvenir de mes amours
Il fait très noir et je ne sais
Quel chemin suivre pour vous joindre
A l’aube sûrement nous pourrons
Entrelacer nos mains encore
Et tout sera tellement facile
Une alouette nous guidera
Même la mort n’y pourra rien
C’est très facile d’être seuls
Il suffit de fermer les yeux
Le reste est déjà là inscrit dans la rosée.
(Robert Momeux)
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Posted by arbrealettres sur 8 février 2020
Sur l’herbe du talus
Tu ne t’es pas assise
Et le chant du coucou
Ne t’a pas rencontrée.
Ailleurs, sans doute, ailleurs,
La lumière te fête,
Mais ici je suis seul
A vivre pour nous deux.
(Guillevic)
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Posted by arbrealettres sur 21 décembre 2019
Les myriades d’étoiles
Les myriades d’étoiles scintillent
sur le fond bleu du ciel
Qui a jamais perçu ce qu’elles se disent?
Au plus profond du silence
chacune de sa faible clarté
Rend à ses compagnes un secret hommage
Fleur qui pousse dans les cailloux entre les rails
une seconde seulement
toi et moi
rencontre fortuite dans l’immensité de la vie
adieu à jamais dans l’immensité de cette vie
Même si je revenais
parmi tant d’autres entre les rails
comment te retrouverais-je
Trop longtemps assise
Ouvre grand la fenêtre: la mer
Ta nostalgie infinie
Livre-la aux confins du ciel
là où jusqu’à l’oubli s’étendent les vagues
(Bing Xin)
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Posted by arbrealettres sur 31 juillet 2019
Dans un parfum de roses blanches
Elle est assise et songe ;
Et l’ombre est belle comme s’il s’y mirait un ange.
Le soir descend, le bosquet dort ;
Entre ses feuilles et ses branches,
Sur le paradis bleu s’ouvre un paradis d’or.
Sur le rivage expire un dernier flot lointain.
Une voix qui chantait, tout à l’heure, murmure.
Un murmure s’exhale en haleine, et s’éteint.
Dans le silence il tombe des pétales…..
(Charles Van Lerberghe)
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Posted by arbrealettres sur 16 mai 2019
Tu es de ceux qui montent sur les bateaux
et déploient d’immenses voiles
La marine en bois — tu te soûles de mots —
et quand à l’horizon la pointe du mât s’efface
tu es encore sur le quai à la contempler
Trouble trouble
l’aventure assise
et les camelots de ton effort endormis
et toute une grisaille dans ton cerveau
qui s’effrite
Et des voiles claires que tu aimes
et qui ne te recommencent pas
(Guy Lévis Mano)
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LE POMMIER SUR LA ROUTE (Mihai Beniuc)
Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020
Illustration: Henri Eisenberg
LE POMMIER SUR LA ROUTE
Je suis un pommier tout près de la route
Que ne longe pas de clôture.
Ils sont rouges mes fruits,
Ils flamboient dans mes branches.
Sers-toi, passant, on ne te dira rien.
Et si tu tiens à remercier quelqu’un,
Remercie la terre où j’ai mes racines,
Ce pays-ci qui nous berce tous deux,
Qui me nourrit, qui te nourrit aussi.
Quand au printemps le soleil devient bon,
Je sens se faire en moi une nuée de fleurs,
Quand l’été me verse un suc vénéré,
J’incline jusqu’au sol mes branches
Pour rendre grâce à la terre,
Et lui dire humblement
Ce que je veux lui dire,
Je ne sais trop comment.
Quand vient l’automne
Et que mes branches ploient sous la foison des fruits,
Je les offre aux humains,
Puis quand commence à tomber ma parure,
Quand la neige me fait une fourrure épaisse,
J’étreins très fort le sol de toutes mes racines
Afin que la tempête
Ne puisse m’arracher à mes assises,
Et d’année en année je porte plus de fruits
Et chaque année je veux en donner davantage.
Je chéris les enfants balancés dans mes branches,
Portant le foulard rouge
Qui parle d’un drapeau.
Et je chéris aussi les jeunes filles
Dont les pieds blancs parcourent mon feuillage,
Poches, tabliers tout remplis de pommes,
Criant de joie, les joues en feu.
J’arrive alors à oublier les gens
Qui ont jeté des pierres
Dans ma boule de feuilles.
Je me souviens que le printemps passé
Deux jeunes gens se sont appuyés à mon tronc
Et se sont embrassés,
Que le garçon, joyeux,
Mit une fleur à son chapeau
Et partit en chantant.
Je suis un pommier tout près de la route
Que ne longe pas de clôture.
Ils sont rouges, mes fruits,
Ils flamboient dans mes branches.
Sers-toi, passant, on ne te dira rien.
Et si tu tiens à remercier quelqu’un,
Remercie la terre où j’ai mes racines,
Ce pays-ci qui nous berce tous deux,
Qui me nourrit, qui te nourrit aussi.
(Mihai Beniuc)
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