L’âne broutant le chardon bleu
la jument en robe sombre
le porc buveur de lait maigre
le chien au front étoilé
le chat sensible aux orages
devant lui seront les mêmes
qu’en la dure antiquité.
(Jean Follain)
Posted by arbrealettres sur 26 octobre 2022
L’âne broutant le chardon bleu
la jument en robe sombre
le porc buveur de lait maigre
le chien au front étoilé
le chat sensible aux orages
devant lui seront les mêmes
qu’en la dure antiquité.
(Jean Follain)
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Posted by arbrealettres sur 20 juillet 2022
Mouvement
Si tu es la jument d’ambre
je suis le chemin de sang
Si tu es la première neige
je suis celui qui allume le brasier de l’aube
Si tu es la tour de la nuit
je suis le clou brûlant dans ton front
Si tu es la marée du petit matin
je suis le cri du premier oiseau
Si tu es le panier d’oranges
je suis le couteau de soleil
Si tu es l’autel de pierre
je suis la main sacrilège
Si tu es la terre couchée
je suis le roseau vert
Si tu es le saut du vent
je suis le feu enterré
Si tu es la bouche de l’eau
je suis la bouche de la mousse
Si tu es la forêt des nuages
je suis la hache qui les fend
Si tu es la ville profanée
je suis la pluie de consécration
Si tu es la montagne jaune
je suis les bras rouges du lichen
Si tu es le soleil qui se lève
je suis le chemin de sang
***
Movimiento
Si tú eres la yegua de ámbar
yo soy el camino de sangre
Si tú eres la primer nevada
yo soy el que enciende el brasero del alba
Si tú eres la torre de la noche
yo soy el clavo ardiendo en tu frente
Si tú eres la marea matutina
yo soy el grito del primer pájaro
Si tú eres la cesta de naranjas
yo soy el cuchillo de sol
Si tú eres el altar de piedra
yo soy la many sacrílega
Si tú eres la tierra acostada
yo soy la caña verde
Si tú eres el salto del viento
yo soy el fuego enterrado
Si tú eres la boca del agua
yo soy la boca del musgo
Si tú eres el bosque de las nubes
yo soy el hacha que las parte
Si tú eres la ciudad profanada
yo soy la lluvia de consagración
Si tú eres la montaña amarilla
yo soy los brazos rojos del liquen
Si tú eres el sol que se levanta
yo soy el camino de sangre
(Octavio Paz)
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2022
Illustration: André Langevin dit: Zaü
Les juments blanches
Les juments blanches
En breton, pour dire « La jument blanche »,
On dit : « Ar gazeg wenn ».
En arabe, on dit : « El faras lè bèda ».
En anglais, on dit : « The white mare ».
En esquimau, on ne dit rien parce que chez eux
Il n’y a pas de juments blanches.
En espagnol, on dit : « La yegua blanca ».
En flamand, on dit : « De witte merries »
Comme vous pouvez le voir
Toutes ces juments sont très différentes.
Mais ce sont toutes des juments blanches.
(Paul André)
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020
Le cliquetis du fer, les bottes en cadence
Sur la poussière du chemin, sous Cassiopée.
Pour la troisième compagnie l’ordre est d’aller.
Dans les hauteurs du ciel les grues vont en silence.
Coquelicots en fleur dans la steppe, à foison.
Gerbes amoncelées dans la steppe en été.
L’âme, bien sûr, mais c’est l’affaire du curé.
La jument qui hennit de rage est l’horizon.
Des nuages gris-blanc pour l’automne qui vient
Et l’hiver qui ricane avec ses dents de neige.
Frère, qui va tomber? Qui pour demain? Où vais-je?
C’est pour quand le retour? Père, écris-nous au moins.
(Mihai Beniuc)
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Posted by arbrealettres sur 20 février 2020
Illustration: Hélène Grasset
MOUVEMENT
Si tu es la jument d’ambre
je suis le chemin de sang
Si tu es la première neige
je suis celui qui allume le brasier de l’aube
Si tu es la tour de la nuit
je suis le clou brûlant dans ton front
Si tu es la marée du petit matin
je suis le cri du premier oiseau
Si tu es le panier d’oranges
je suis le couteau de soleil
Si tu es l’autel de pierre
je suis la main sacrilège
Si tu es la terre couchée
je suis le roseau vert
Si tu es le saut du vent
je suis le feu enterré
Si tu es la bouche de l’eau
je suis la bouche de la mousse
Si tu es la forêt de nuages
je suis la hache qui les fend
Si tu es la ville profanée
je suis la pluie de consécration
Si tu es la montagne jaune
je suis les bras rouges du lichen
Si tu es le soleil qui se lève
je suis le chemin de sang
(Octavio Paz)
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Posted by arbrealettres sur 1 août 2019
Son souffle était la crinière
d’une jument
qui forçait les grillages de l’incendie
Il s’endormait dans son pelage
Crosse folle de gentiane
Le vent filière de feu
la soulevait la déroulait
de sa main s’échappait la corde
d’où pendait son abîme.
(Charles Dobzynski)
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Posted by arbrealettres sur 18 avril 2019
Un poulain blanc
Est né
D’une jument noire
A l’aurore
(Abbas Kiarostami)
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Posted by arbrealettres sur 31 mars 2019
Le rêve est une jument
qui au loin nous emporte
sans jamais se déplacer
(Adonis)
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Posted by arbrealettres sur 23 juillet 2018
Illustration: Jean-Jacques Grandville
C’était une pierre qui se plaignait
d’être à l’écart du chemin
« Où sont les joyeux pèlerins
et leurs bâtons et leurs paniers ?
— Tu exagères, répondait Soeur Verveine
je viens te voir de temps en temps
sur le dos de ma jument
Mon amitié serait-elle vaine?
— Facile à dire pour une amazone
qui sur tout l’Orient rayonne
Si j’en fais vraiment tout un plat
reste donc sept jours avec moi»
Verveine confia sa jument à une jeune cousine
et revint près de la pierre prendre racine
Jour puis nuit
il y eut la rosée du matin
le chant d’un serin
un rideau de pluie
Jour puis nuit
il y eut le ciel imberbe
une étoile qui fuit
la table d’émeraude de l’herbe
Jour puis nuit
le silence s’installa
l’envie de partir partit
Verveine voulut vivre là
Et il arrive assez souvent
qu’un pèlerin quitte le chemin
pour respirer son parfum
et s’asseoir sur la pierre un moment
(Aya Cheddadi)
Recueil: Tunis marine
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 10 avril 2018
Illustration: Véronique Favereau
LA JUMENT FAMILIÈRE
A Maurice Genevoix.
Une grande jument morte
Qui galope dans mes nuits.
Ce n’est pas un cauchemar
Mais un soupir de l’enfance.
Une grande jument blanche,
Grave, douce et débonnaire,
Dans un silence de tonnerre
Passe entre les haies en fleurs.
Mon grand-père tient les rênes,
Chapeau melon sur les yeux.
La fumée des cigarettes
Monte droit dans le soir bleu.
Buissons fleuris d’amertume…
La rivière parle bas;
Le village dort au son des enclumes,
Puis s’allume, feu par feu.
Mais voici, mangée de pluie,
Mangée de neige et de vent
La grande nuit intérieure
Où je me penche souvent,
Où la jument trotte l’amble…
Grande et douce jument morte
Qui fut de notre famille
Et qui finit humblement.
(Maurice Fombeure)
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