Tous les bonjours
Tous les bonsoirs
Je me retrouve seul sur le chemin des pierres
avec un nouveau je qui ne veut plus de moi
(Paul Gilson)
Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2021
Tous les bonjours
Tous les bonsoirs
Je me retrouve seul sur le chemin des pierres
avec un nouveau je qui ne veut plus de moi
(Paul Gilson)
Posted in poésie | Tagué: (Paul Gilson), bonjour, bonsoir, chemin, je, moi, nouveau, pierre, se retrouver, seul, vouloir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 7 mars 2021
Illustration: Raymond Peynet
Je t’aime
voilà
c’est dit
Mais qu’ai-je dit en
te disant je t’aime?
J’ai dit je
j’ai dit tu
j’ai dit aime
Mais le chemin entre les
deux l’ai-je parcouru
avec toi?
Je t’aime
mais qu’ai-je fait de ce verbe
trop grand pour moi
comme des habits de fête qui
ne sortent pas le dimanche
des chants
qui raclent au fond de la gorge
des pas qui trébuchent aux
frontières de la danse?
Je t’aime et
je suis là
le verbe ballant au bout des bras
ne sachant plus que faire de mes mains ni
où les mener.
(Yvon Le Men)
Posted in poésie | Tagué: (Yvon Le Men), aimer, baller, bras, chant, chemin, danse, dimanche, dire, faire, fête, frontière, gorge, grand, habit, je, mener, parcourir, pas, racler, savoir, sortir, trébucher, tu, verbe, voilà | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2021
Illustration
Nirvâna
Tout est aboli, hormis le Seul muet.
Le mental affranchi de la pensée et le coeur de la peine
deviennent dès lors étonnamment inexistants ;
il n’y a plus ni Je, ni Nature, connu-inconnu.
La ville, théâtre d’ombres sans couleur,
flotte et tremble, irréelle ; des formes sans relief
passent comme de vagues silhouettes dans un film ; tel un récif
sombrant dans les abysses sans rivage, le monde n’existe plus.
Le Permanent illimitable, seul,
est ici. Une Paix prodigieuse, sans visage, immobile
remplace tout — ce qui naguère était Je, est en Elle
un vide sans nom, silencieux, satisfait
de disparaître dans l’Inconnaissable
ou de plonger dans l’extase des mers lumineuses de l’Infini.
(Sri Aurobindo)
Recueil: Poésie
Traduction: Français Cristof Alward-Pitoëff
Editions: Sri Aurobindo Ashram Trust
Posted in haïku, poésie | Tagué: (Sri Aurobindo), abolir, abysses, affranchir, étonnant, coeur, connu, couleur, devenir, disparaître, exister, extase, film, flotter, forme, hormis, ici, illimitable, immobile, inconnaissable, inconnu, inexistant, infini, irréel, je, lumineux, mental, mer, monde, muet, nature, nirvana, nom, ombre, paix, passer, peine, pensée, permanent, plonger, prodigieux, récif, relief, remplacer, rivage, satisfait, seul, silencieux, silhouette, sombrer, théâtre, tout, trembler, vague, vide, ville, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 juillet 2020
Moi je…,
dit le pissenlit
(Simple affaire de jaune)
(Pascal Commère)
Posted in poésie | Tagué: (Pascal Commère), jaune, je, moi, pissenlit | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 5 août 2019
JE majeur
quelque part au delà des espaces
des paroles
du néant projeté dans le vide
mouvant
le JE majeur inversement rayonne
(Marc Alyn)
Posted in poésie | Tagué: (Marc Alyn), au-delà, espace, je, majeur, néant, parole, projeté, quelque part, rayonner, vide | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 30 avril 2019
La femme qui tremble
[…]
Le moi est plus vaste que le narrateur qui dit Je.
Autour et en dessous de l’île de ce narrateur conscient de lui-même,
s’étend un vaste océan d’inconscient
— fait de ce que nous ne savons pas ou que nous avons oublié.
Une vérité étonnante faite de brume et de brouillard
et du fantôme non reconnaissable de la mémoire et du rêve —
une vérité qui ne peut être tenue dans mes mains,
car elle est toujours en train de s’envoler et de s’échapper,
et je ne peux pas dire si c’est quelque chose ou rien.
Je la poursuis avec des mots.
Même si elle ne peut être capturée.
Et parfois, de temps en temps,
j’imagine que je m’en suis approchée.
[…]
(Siri Hustvedt)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Siri Hustvedt), étonnante, brouillard, brume, capturée, conscient, fantôme, femme, imaginer, inconscient, je, mémoire, moi, narrateur, poursuivre, quelque chose, rêve, rien, s'échapper, s'envoler, trembler, vaste, vérité | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 avril 2019
Mes amours esseulées
aux frontières de cristal
Et je
aux arômes d’île.
(Farah-Martine Lhérisson)
Posted in poésie | Tagué: (Farah-Martine Lhérisson), amour, arome, île, cristal, esseulé, frontière, je | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 février 2019
Il n’est pas de phénomène plus excitant pour moi que le réveil.
S’éveiller, c’est — Re-trouver, reprendre pied, revenir.
Retrouver / se re-connaître / Ce re est capital.
Il ne faut pas dire — Je m’éveille, mais — il y a éveil — car le Je
est le résultat [de l’éveil], la fin.
(Paul Valéry)
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Posted by arbrealettres sur 30 juillet 2018
JE
(Extraits)
L’aventure touchée au ventre
Se casse en deux. Il est midi.
Je n’ai pas faim. La ville rentre
A son impavide appétit.
Un peu de monde, une voiture,
Un mort tout neuf sur le pavé :
A la police de conclure
Quelle soif la terre approuvait…
A la terre un jour de me dire
Quelle sagesse m’a perdu.
Je m’en vais. Cela doit suffire
Au bonheur, un homme étendu.
*
Ombre qui me revient
par la vertu des lampes
et me fuit aussitôt
je t’appelle ma vie.
Rafales de plein fouet,
le vent grille pour moi
la lourde cigarette
des condamnés sans mort.
Un jour de lâcheté
va s’ajouter aux autres.
Une arme au cran levé
tiédit contre le coeur.
(Axel Toursky)
Posted in poésie | Tagué: (Axel Toursky), appétit, approuver, arme, aventure, âme, bonheur, cigarette, coeur, conclure, faim, je, mort, ombre, pavé, rafale, sagesse, vent, ventre, vertu, vie | Leave a Comment »