De cette urne où je bois, l’argile fut amante
dont la main caressait une joue très charmante
(hommage à Omar Khayyam)
(Claude Roy)
Editions: Gallimard
Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2023
De cette urne où je bois, l’argile fut amante
dont la main caressait une joue très charmante
(hommage à Omar Khayyam)
(Claude Roy)
Posted in méditations, poésie | Tagué: (Claude Roy), (Omar Khayyâm), aïeul, aller, amant, argile, avant-hier, boire, caresser, charmant, doigt, habile, joue, main, malléable, modeler, passer, potier, poussière, près, seul, urne, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 7 septembre 2023
Posted in poésie | Tagué: (Li Chông-Po), charmante, décrépite, faner, fleur, jade, jeunesse, joue, mignonne, regarder, regrets, s'épanouir, survivre, vieille | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 juillet 2023
Posted in poésie | Tagué: (Daniel Boulanger), ciel, descendre, joue, larme, oiseau, soir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 8 juin 2023
Le coeur tremblant, la joue en feu,
J’emporte dans mes cheveux
Tes lèvres encore tièdes.
Tes baisers restent suspendus
Sur mon front et mes bras nus
Comme des papillons humides.
Je garde aussi ton bras d’amant,
Autoritaire enlacement,
Comme une ceinture à ma taille.
(Cécile Sauvage)
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2023
Les visages des enfants sont
les sourires du coeur
ils ont goût de Nutella
Leurs joues
sont des fraises des bois
Leur bouches
sont des lotus sacrés
Leurs mains sont des brins de violette
Et leurs rêves sont la soie de la vie
Sacha, Luna, Patricia, Émilie, Lucie
Guillaume, Sinan, Mathieu, Ryan, Samer
Fatima, Sarah
Shéhérazade
Syrine
Firouzeh
Qu’importe le nom qu’ils portent
Qu’importe leur couleur
Qu’importe leur religion
Ils sont
l’étreinte du ciel et de la terre.
(Maram al-Masri)
Posted in poésie | Tagué: (Maram al-Masri), étreinte, bois, bouche, brin, ciel, coeur, couleur, enfant, fraise, goût, joue, lotus, main, nom, porter, rêve, religion, sacré, soie, sourire, terre, vie, violette, visage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 10 Mai 2023
Illustration: Nadav Kander
PRIÈRE
Qu’on me laisse partir à présent
Je pèserais si peu sur les eaux
J’emporterais si peu de chose
Quelques visages le ciel d’été
Une rose ouverte
La rivière est si fraîche
La plaie si brûlante
Qu’on me laisse partir à l’heure incandescente
Quand les bêtes furtives
Gagnent l’ombre des granges
Quand la quenouille
Du jour se fait lente
Je m’étendrais doucement sur les eaux
J’écouterais tomber au fond
Ma tristesse comme une pierre
Tandis que le vent dans les saules
Suspendrait mon chant
Passants ne me retenez pas
plaignez-moi
Car la terre n’a plus de place
pour l’étrange Ophélie
On a scellé sa voix on a brisé le vase
De sa raison
Le monde m’assassine et cependant
Pourquoi faut-il que le jour soit si pur
L’oiseau si transparent
Et que les fleurs
S’ouvrent à chaque aurore plus candides
Ô beauté
Faisons l’adieu rapide
Par la rivière par le fleuve
Qu’on me laisse à présent partir
La mer est proche je respire
Déjà le sel ardent
Des grandes profondeurs
Les yeux ouverts je descendrais au cœur
De la nuit tranquille
Je glisserais entre les arbres de corail
Écartant les amphores bleues
Frôlant la joue
Enfantine des fusaïoles
Car c’est là qu’ils demeurent
Les morts bien-aimés
Leur nourriture c’est le silence la paix
Ils sont amis
Des poissons lumineux des étoiles
Marines ils passent
Doucement d’un siècle à l’autre ils parlent
De Dieu sans fin
Ils sont heureux
Ô ma mémoire brise-toi
Avant d’aller troubler le fond
De l’éternité
Ainsi parle Ophélie
Dans le jardin désert
Et puis se tait toute douleur
La rivière scintille et fuit
Sous les feuilles
Le vent seul
Porte sa plainte vers la mer
(Anne Perrier)
Recueil: Anthologie de la poésie française du XXè siècle
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 10 avril 2023
NOYÉE…
Noyée au fond d’un rêve ennuyeux
J’effeuillais l’homme
L’homme cet artichaut drapé d’huile noire
Que je lèche et poignarde avec ma langue bien polie
L’homme que je tue l’homme que je nie
Cet inconnu qui est mon frère
Et qui m’offre l’autre joue
Quand je crève son oeil d’agneau larmoyant
Cet homme qui pour la communauté est mort assassiné
Hier avant-hier et avant ça et encore
Dans ses pauvres pantalons pendants de surhomme
(Joyce Mansour)
Recueil: Le livre d’or de la poésie française contemporaine
Editions: Marabout
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Posted by arbrealettres sur 31 mars 2023
Illustration: Edvard Munch
Tes yeux sont grands
comme la moitié du ciel
quand tu es près de moi
et tes cheveux qui ont
de la poussière d’or et
ta bouche que je ne vois pas —
vois seulement que tu souris
*
Le baiser —
Une pluie chaude tombait
Je l’ai prise par la taille —
elle m’a suivi lentement —
Deux grands yeux face aux miens —
une joue mouillée contre la mienne
mes lèvres ont plongé dans les siennes
(Edvard Munch)
Recueil: Mots de Munch
Traduction: Hélène Hervieu
Editions: de la réunion des grands musées nationaux – Grand Palais
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