Ô premiers jours de printemps
jouant dans la cour d’école
entre deux classes de vent!
(Philippe Jaccottet)
Traduction:
Editions: Gallimard
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2022
Ô premiers jours de printemps
jouant dans la cour d’école
entre deux classes de vent!
(Philippe Jaccottet)
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Posted by arbrealettres sur 2 avril 2021
LA BOUCHE
Sur les bancs de l’école où tu n’as rien appris
C’est la chanson d’un avril endormi
Qui surprenait ta tête entrebâillée
Quand la neige des fleurs te remontait aux tempes
Comme un vol d’oiseaux fous dans l’azur du dimanche
C’est le chant d’un enfant que tu n’as pas connu
Ses mains avides ses pieds nus
Son mystère aux lèvres d’abeilles
Et ce grand rire clair qui lui mangeait les lèvres
Quand le soir rougeoyait aux vitres de la classe
Comme un poing renversé dans le sang des charrues
Sur les bancs de l’école avais-tu d’autres yeux
Pour menacer la vie aux griffes roses
Pour épier la fumée des images
Les beaux cahiers tachés du sang des livres
Et le monde à l’envers dans cette voix du maître
Qui faisait à ton coeur d’invisibles promesses
Avais-tu d’autres yeux pour convaincre ton rêve
Pour épouser les mots déconcertés
Au milieu des clameurs qui te brûlaient la tête
Quand tu ne savais plus ce que parler veut dire
A force d’oublier ta manière de vivre
Sur les bancs de l’école où tu n’as rien appris…
(Luc Decaunes)
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2021
François Coppée
Prisonnier d’un bureau, je connais le plaisir
De goûter, tous les soirs, un moment de loisir.
Je rentre lentement chez moi, je me délasse
Aux cris des écoliers qui sortent de la classe ;
Je traverse un jardin, où j’écoute, en marchant,
Les adieux que les nids font au soleil couchant,
Bruit pareil à celui d’une immense friture.
Content comme un enfant qu’on promène en voiture,
Je regarde, j’admire, et sens avec bonheur
Que j’ai toujours la foi naïve du flâneur.
(François Coppée)
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Posted by arbrealettres sur 2 novembre 2019
Je me souviens
De la baleine qui se cache à l’eau
De la rivière
Qui suit son cours
Sans sortir de son lit
Du grand-père
Qui n’était pas vitrier
Et de zéro plus zéro
Égale la tête à toto
C’était classe
Élémentaire
Laïc
Républicain
Amusant
Tu veux du Zan?
C’était il y a très
Très longtemps
Poil aux dents
(Roger-Pol Droit)
Recueil: Où sont les ânes au Mali
Traduction:
Editions: Seuil
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Posted by arbrealettres sur 12 mai 2019
Poésies des petites classes
Et des quatre saisons
Lisses et sucrées
Qu’on récitait
Avec le coeur
André Theuriet
Albert Samain
Lucie Delarue-Mardrus
C’était le temps des porte-plume
Et des cancres rêveurs
Ne te réveille pas
Prévert
L’oiseau-lyre est en cage
Et ils font toujours
La chasse à l’enfant
(Josée Tripodi)
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Posted by arbrealettres sur 23 mars 2019
C’est toi sur la photographie
avec ce petit manteau
de fourrure.
C’est toi dans la classe
d’école,
en culotte courte,
avec ton air d’enfant
sage.
(Jacques Sojcher)
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Posted by arbrealettres sur 1 mars 2019
BANLIEUE
Pas question d’en sortir.
Tu es né pour rater ta vie.
Tu es né pour cette vie de classe moyenne
Comme d’autres avant toi
Etaient nés pour défiler en procession
Jusqu’à l’église en chantant.
***
IN THE SUBURBS
There’s no way out.
You were born to waste your life.
You were born to this middleclass life
As others before you
Were born to walk in procession
To the temple, singing.
(Louis Simpson)
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Posted by arbrealettres sur 25 février 2019
Illustration: ArbreaPhotos
Qui rêve à qui?
Si je dors longtemps à l’ombre
du grand saule droit au bord de l’étang
le rêve de l’arbre entrera dans mon rêve
Mon corps feuillu frémira pour chasser
un pic-vert en train de marteler mon écorce
pendant que je retourne à l’école
en tablier noir afin d’apprendre à lire
et que la maîtresse ressemble à l’infirmière
dont je ne vois que les yeux
derrière le masque bleu
Est-ce le saule qui se rêve écolier dans la classe enfantine?
Est-ce moi qui me fais tronc branches feuilles agitées?
Ou bien la vie vivante qui mélange nos rêves?
(Claude Roy)
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Posted by arbrealettres sur 1 janvier 2019
LES PHÉNOMÈNES D’AMOUR
depuis que je t’ai vu
les phénomènes décrits
comme phénomènes d’amour
connus classés ou non
arrivent
l’un après l’autre
demandant à venir
dans l’ordre exact
je les reconnais tous
même les nouveaux les inconnus
à leur arrivée je les compte
avec rire
et docilité
docilité extrême
prête à tout
à toute blessure extrême
(Jacqueline Risset)
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Posted by arbrealettres sur 30 août 2018
SOUVENIR D’ENFANCE
Une après-midi grise et froide
d’hiver. Les collégiens
étudient. Monotonie
de la pluie derrière les vitres.
C’est la classe. Sur une image
on voit Caïn
qui fuit, et Abel mort,
près d’une tache de carmin.
D’une voix sonore et creuse
le maître tonitrue, un vieillard
mal vêtu, maigre et sec,
qui tient un livre à la main.
Et tout un choeur d’enfants
va chantant la leçon :
« mille fois cent, cent mille;
mille fois mille, un million. »
Une après-midi grise et froide
d’hiver. Les collégiens
étudient. Monotonie
de la pluie sur les vitres.
(Antonio Machado)
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