Posts Tagged ‘en marche’
Posted by arbrealettres sur 26 juillet 2022
Pour que demeure le secret
Nous tairons jusqu’au silence
Nul oiseau n’est coupable
Du tumulte de nos coeurs
La nuit n’est responsable
De nos jours au fil de mort
Il n’est que grande innocence
Et des colonnes en marche
Mais les plaines soulignent
Notre solitude de leur blé.
(Max-Pol Fouchet)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Max-Pol Fouchet), blé, coeur, coupable, demeurer, en marche, innocence, mort, oiseau, plaine, responsable, secret, silence, solitude, souligner, taire, tumulte | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2019

Illustration: Vincent Van Gogh
QUE PENSENT LES ÉTOILES
Que méditent, à quoi pensent
Les étoiles dans leur transe
Lorsque les larmes qui luisent
Au fond des yeux s’y calcinent ?
Que pense donc, à quoi rêve
La triste source flétrie ?
Fulgure-t-elle, sa brève
Lueur parfois dans la vie,
L’éclair qui nous irradie?
Nous qui recherchons sans trêve
Dans les jours d’obscurité
Pour la pauvre humanité
Le chemin qu’elle perdit?
Que méditent donc, que pensent
Ceux-là sans cesse qui poussent
La brouette des souffrances ?
Est-ce qu’au moins sur leurs lèvres
Que pèlent et que calcinent
Les perpétuels soucis
Brille parfois un sourire ?
Un reflet de l’avenir,
D’un lendemain plus heureux
Qui nous ferait reconnaître
Dans les ténèbres des cieux
Toute dorée, une rive ?
À quoi pense la famine
Dans les caves faméliques ?
Le sommeil ne veut venir
Et la nuit n’est que silence,
Est-ce qu’au moins elle entend
Dans la paix l’écho de fer –
C’est le pas pesant des temps,
Générations en marche,
Est-ce que le ciel se fend
Parfois dans la main de Dieu ?
Est-ce qu’il voit le tonnerre,
Est-ce qu’il sait que c’est vrai?
(Itzhak-Leibush Peretz)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Itzhak-Leibush Peretz), avenir, écho, éclair, étoile, bref, briller, brouette, calciner, cave, chemin, ciel, Dieu, doré, en marche, entendre, famélique, famine, fer, flétrir, fond, fulgurer, génération, heureux, humanité, irradier, jour, larme, lèvres, lendemain, lueur, luire, main, méditer, nuit, obscurité, paix, pas, pauvre, peler, penser, perpétuel, peser, pousser, rêver, rechercher, reconnaître, reflet, rive, sans cesse, savoir, se fendre, se perdre, silence, sommeil, souci, souffrance, source, sourire, ténèbres, temps, tonnerre, transe, trêve, triste, venir, voir, vrai, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 octobre 2019

Il fait doux et peut-être que tu passes par ici
En disant: que ce soleil et tant d’espace
T’apaisent. Dans le vent pur tu peux
Entendre le temps en marche avec ma voix.
J’ai peu à peu recueilli et je porte
L’élan muet de ton espérance
Je suis pour toi l’aurore le jour entier.
***
Fa dolce e forse qui vicino passi
Dicendo: « Questo sole e tanto spazio
ti calmino. Nel puro vento udire
Puoi il tempo camminare e la mia voce.
Ho in me raccolto a poco a poco e chiuso
Lo slancio muto della tua speranza.
Sono per te l’aurora e intatto giorno
(Giuseppe Ungaretti)
Découvert ici: http://www.ipernity.com/blog/lara-alpha
Illustration: Valérie Chevrier
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Posted in poésie | Tagué: (Giuseppe Ungaretti), apaiser, aurore, élan, doux, en marche, entendre, entier, espace, espérance, jour, muet, passer, porter, pur, recueilli, soleil, temps, vent | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2019

Si nous ne devenons forêt en marche,
Soif Silencieuse de branches et d’arbres
Lancés vers la lumière,
Comment saurons-nous un jour, de toutes nos forces,
A quel point la grande vie converge,
Comment laisserons-nous le pauvre, l’étranger, nous ouvrir le chemin,
L’autre, le différent, revêtir pour nous ses habits de roi,
Comment reconnaîtrons-nous en eux le Passant infini,
Comment apprendrons-nous, à travers eux, l’ardente patience
Du fruit accompli ?
(Jean Lavoué)
Recueil: Levain de ma joie
Traduction:
Editions: L’enfance des arbres
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Posted in poésie | Tagué: (Jean Lavoué), accompli, apprendre, arbre, ardent, autre, à travers, étranger, branche, chemin, converger, devenir, différent, en marche, forêt, force, fruit, habit, laisser, lancer, lumière, ouvrir, passant, patience, pauvre, reconnaître, revêtir, roi, savoir, silencieux, soif, vie | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 12 janvier 2019

Dans la marée des choses vivantes
— chimères et grimaces,
étranger tu demeures :
qu’est-ce que cette vie ?
Y a-t-il un autre temps
dans le temps ? un autre lieu
dans le lieu ? une parole fleur
double ouverte dans la parole ?
La mort en marche, seule
incorruptible, sculpte
en toi la statue de l’impossible.
Tu regardes le ciel inchangé
où flottent de vains nuages
dans l’oubli de quelque dieu.
(Lionel Ray)
Recueil: Syllabes de sable Poèmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Lionel Ray), étranger, chimère, chose, ciel, demeurer, Dieu, en marche, fleur, flotter, grimace, impossible, inchangé, incorruptible, lieu, marée, mort, nuage, oubli, ouvert, parole, regarder, sculpter, seul, statue, temps, vain, vie, vivant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 22 juin 2018

Illustration: Vincent Van Gogh
J’avais cessé de nommer.
J’étais le lieu seulement comme d’une avancée végétale.
La proie d’un moutonnement vert, argenté sur ses crêtes par les jeunes feuilles,
et qui venait à moi, en marche vers moi.
Il n’y avait colline ni pente ni prairie ni bocage.
Une masse fluide coulait vers moi, m’immergeant lentement.
La fine pluie qui se déplaçait en nuages bas, de l’est,
en abolissant tout recul de quelque importance, en noyant les confins, même proches,
rendait d’autant plus immédiat et instant ce qui m’entourait.
La tiédeur humide de l’air accusait encore la continuité, le continu, mettait tout en contact.
Une lumière irréelle, opaline et dorée, baignait, c’est bien le mot, toutes choses.
Je fus un temps sous l’effet de cette instance en marche, sans nommer, ni presque percevoir.
En proie seulement. Envahi. Bienheureux. Délivré.
N’étant pas plus, mais cela.
Et de la sorte venant moi-même à moi comme du dehors, me rejoignant peu à peu.
Quand ce fut fini, quand j’eus en quelque sorte regagné mes limites, mes fonds,
quand de nouveau je me reconnus, je reconnus aussi ce qui était venu… et qui s’était évanoui.
(Roger Munier)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Roger Munier), abolir, argenté, avancée, évanoui, baigné, bocage, cesser, colline, confins, contact, continu, couler, crête, dehors, doré, en marche, feuille, fin, fini, fluide, fond, immédiat, immerger, instance, instant, irréel, jeune, lentement, lieu, limite, lumière, masse, moutonnement, nommer, noyer, pente, percevoir, pluie, prairie, proche, reconnaître, recul, regagner, rejoindre, se déplacer, tiédeur, végétal, venir, venu, vert | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 avril 2018

Nomade —
jusqu’à ce que nulle part, fleurissant
dans la prison de ta bouche, devienne
tout lieu où tu es : tu
as lu la fable
qui était écrite dans les yeux
des dés : (c’était
le mot-météore, griffonné par la lumière
entre nous, cependant que nous, à la fin,
n’avions aucune preuve, ne
pouvions pas produire
la pierre). Les dés
maintenant reconnaissent ton nom. Comme pour dire,
où que tu sois
le désert est avec toi. Comme,
où que tu partes, le désert
est nouveau,
est en marche avec toi.
(Paul Auster)
Illustration: Andrej Gorenkov
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Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2017

Illustration
Exil
III
« … Toujours il y eut cette clameur,
toujours il y eut cette splendeur,
« Et comme un haut fait d’armes en marche par le monde,
comme un dénombrement de peuples en exode,
comme une fondation d’empires par tumulte prétorien, ha !
comme un gonflement de lèvres sur la naissance des grands Livres,
« Cette grande chose sourde par le monde
et qui s’accroît soudain comme une ébriété.
« … Toujours il y eut cette clameur,
toujours il y eut cette grandeur,
« Cette chose errante par le monde,
cette haute transe par le monde,
et sur toutes grèves de ce monde,
du même souffle proférée, la même vague proférant
« Une seule et longue phrase sans césure à jamais inintelligible…
« … Toujours il y eut cette clameur,
toujours il y eut cette fureur
« Et ce très haut ressac au comble de l’accès,
toujours, au faîte du désir,
la même mouette sur son aile, la même mouette sur son aire,
à tire-d’aile ralliant les stances de l’exil,
et sur toutes grèves de ce monde, du même souffle proférée,
la même plainte sans mesure
« A la poursuite, sur les sables, de mon âme numide… »
Je vous connais, ô monstre ! Nous voici de nouveau face à face.
Nous reprenons ce long débat où nous l’avions laissé.
Et vous pouvez pousser vos arguments comme des mufles bas sur l’eau :
je ne vous laisserai point de pause ni répit.
Sur trop de grèves visitées furent mes pas lavés avant le jour,
sur trop de couches désertées fut mon âme livrée au cancer du silence.
Que voulez-vous encore de moi, ô souffle originel ?
Et vous, que pensez-vous encore tirer de ma lèvre vivante,
Ô force errante sur mon seuil,
ô Mendiante dans nos voies et sur les traces du Prodigue ?
Le vent nous conte sa vieillesse, le vent nous conte sa jeunesse…
Honore, ô Prince, ton exil !
Et soudain tout m’est force et présence, où fume encore le thème du néant.
« … Plus haute, chaque nuit, cette clameur muette sur mon seuil,
plus haute, chaque nuit, cette levée de siècles sous l’écaille,
« Et, sur toutes grèves de ce monde, un ïambe plus farouche à nourrir de mon être !…
« Tant de hauteur n’épuisera la rive accore de ton seuil,
ô Saisisseur de glaives à l’aurore,
« Ô Manieur d’aigles par leurs angles,
et Nourrisseur des filles les plus aigres sous la plume de fer !
« Toute chose à naître s’horripile à l’orient du monde,
toute chair naissante exulte aux premiers feux du jour !
« Et voici qu’il s’élève une rumeur plus vaste par le monde, comme une insurrection de l’âme…
« Tu ne te tairas point clameur !
que je n’aie dépouillé sur les sables toute allégeance humaine.
( Qui sait encore le lieu de ma naissance ? ) »
(Saint-John Perse)
Recueil: Apologie du poète
Editions: Fata Morgana
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Posted by arbrealettres sur 4 juin 2016
Nuit : rêve de fenêtres
éparses illuminées.
Entendre la voix claire
venue de la mer. D’un livre
aimé voir des mots
disparaître… – Oh étoiles en marche
l’amour de la vie !
***
Natte : sogno di sparse
finestre illuminate.
Sentir la chiara voce
dal mare. Da un amato
libro veder parole
sparire… — Oh stelle in corsa
l’amore della vita !
(Sandro Penna)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 17 avril 2016

Le lieu infime
Il existe un réduit, le lieu infime où le coeur cohabite avec lui-même
Comme une île flottante dans la mer, dans la splendeur
Comme un silence des plus ténus
C’est là qu’une radiance déambule avec elle-même sans cloison
Là que dégouline l’or blessé
Là impalpable est le rideau entre intérieur et extérieur
Là une amertume consume le fin fond du palais
Là nous reviendrons vivre entre ici et ailleurs
Il est un lieu, pas plus gros qu’un point
S’il se dilate un peu,
nous nous mettrons en marche entre l’étranger et le pays natal
Enfants d’une patrie perdue
(Haviva Pedaya)
Illustration: Abbott Handerson Thayer
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