Posts Tagged ‘mèche’
Posted by arbrealettres sur 31 octobre 2022

Le fond de l’air est brun
«Nous rappelons à notre aimable clientèle
qu’il est interdit de penser dans le métro.»
Le devoir de réserve
Et le droit de se taire
Essuyer les quolibets
Essuyer les collabos
Suivre les consignes
Prendre de la bouteille
On finit toujours par entendre
Le bruit des bottes qu’on a léchées
Pasteur en eût inventé la rage.
Nous mettons le feu aux mèches.
Tintin reste introuvable.
(Jean-Luc Despax)
Recueil: La révolte des poètes
Traduction:
Editions: Livre de poche Jeunesse
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Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2022

Illustration
A propos des poèmes
Ce sont les picotements de l’insomnie,
C’est la mèche des cierges tordus,
C’est le premier coup, le matin,
De cent blancs campaniles…
C’est l’appui tiède de la fenêtre
Au clair de lune à Tchernigov
C’est le mélilot et l’abeille,
Poussière, ombre et canicule.
(Anna Akhmatova)
Titre: L’églantier fleurit et autres poèmes
Traduction: Marion Graf et José-Flore Tappy
Editions: La Dogana
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Posted by arbrealettres sur 12 juillet 2022

Illustration: André Langevin dit: Zaü
Les gens du voyage
Hommes du voyage
femmes de la route
et gamins des Toujours-plus-loin
vos murs ont des ailes
et vos ailes en battant dérangent un peu
nos mèches de cheveux.
Elles les dérangent
parce qu’elles ont besoin d’être dérangées
pour doucement nous faire croire qu’en
nous
nous aussi
nous marchons.
(Frédéric Charles)
Recueil: La cour couleurs Anthologie de poèmes contre le racisme
Traduction:
Editions: Rue du monde
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Posted by arbrealettres sur 3 juillet 2022

Le temps consume la bougie
Chaque goutte de cire
Est un jour qui coule
La flamme jettera tous ses feux
Avant de s’éteindre.
La mèche n’est jamais assez longue.
(Jean-Baptiste Besnard)
Illustration
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Posted by arbrealettres sur 26 juin 2022

Au tribunal d’amour, après mon dernier jour…
Au tribunal d’amour, après mon dernier jour,
Mon coeur sera porté diffamé de brûlures,
Il sera exposé, on verra ses blessures,
Pour connaître qui fit un si étrange tour,
À la face et aux yeux de la Céleste Cour
Où se prennent les mains innocentes ou pures ;
Il saignera sur toi, et complaignant d’injures
Il demandera justice au juge aveugle Amour :
Tu diras : C’est Vénus qui l’a fait par ses ruses,
Ou bien Amour, son fils : en vain telles excuses !
N’accuse point Vénus de ses mortels brandons,
Car tu les as fournis de mèches et flammèches,
Et pour les coups de trait qu’on donne aux Cupidons
Tes yeux en sont les arcs, et tes regards les flèches.
(Théodore Agrippa d’Aubigné)
Recueil: Poèmes par coeur
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted in poésie | Tagué: (Théodore Agrippa d'Aubigné), amour, arc, aveuglé, étrange, blessure, brûlure, coeur, complaindre, connaître, cupidon, demander, dernier, diffamé, donner, excuse, exposer, face, flammèche, flèche, fournir, injure, innocent, jour, juge, justice, main, mèche, mortel, porter, pur, regard, ruse, saigner, tour, trait, tribunal, Vénus, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 juillet 2021

Illustration
Désirs en combustion
Lorsque je regarde les enfants qui étudient
Me reviennent en mémoire ces rêves de lire, d’écrire
Ces désirs de devenir quelqu’un en étudiant
Tant que Père était en vie
J’allais même à l’école avec lui
Sur le sol en terre battue de la maison
J’écrivais j’effaçais les lettres
Je répétais par coeur plusieurs poèmes
Comme ça, pour jouer
Afin de comprendre un mot
Je posais des milliers de questions.
Mais… Père alors…
À présent…
À présent, j’ai vu Maman pétrir la terre des heures durant
J’ai vu des traces de terre se former sur son front
Puis dégouliner
Alors qu’elle repoussait les mèches de ses cheveux
Avec ses mains couvertes de terre
Parfois j’ai vu dans cette terre
Le sel de ses larmes
Se muer spontanément en terre
Alors les pages de mes livres
Ont commencé à allumer le feu
De branches humides dans le foyer
Ces pages où étaient écrites
Les poésies qu’en rythme
J’avais l’habitude de réciter à Père!
***


(Madhu)
Recueil: Pour une poignée de ciel Poèmes au nom des femmes dalit (Intouchable)
Traduction: Traduit du Hindi par Jiliane Cardey
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 15 juin 2021

AU SOLEIL COUCHANT
Au soleil couchant
je sors devant ma porte
et la vois passer,
visage plein de douceur,
le long de la joue
une mèche charmante…
Un parfum léger
flotte dans la rue…
(Chansons populaires)
Six dynasties 221-558
Recueil: Neige sur la montagne du lotus Chants et vers de la Chine ancienne
Traduction: Ferdinand Stočes
Editions: Picquier poche
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Posted by arbrealettres sur 1 mai 2021

LES QUATRE SAISONS
Au printemps, c’est dans les bois nus
Qu’un jour nous nous sommes connus.
Les bourgeons poussaient, vapeur verte.
L’amour fut une découverte.
Grâce aux lilas. grâce aux muguets,
De rêveurs nous devînmes gais.
Sous la glycine et le cytise.
Tous deux seuls, que faut-il qu’on dise?
Nous n’aurions rien dit, réséda,
Sans ton parfum qui nous aida.
II
En été les lis et les roses
Jalousaient ses tons et ses poses,
La nuit, par l’odeur des tilleuls
Nous nous en sommes allés seuls.
L’odeur de son corps, sur la mousse,
Est plus enivrante et plus douce.
En revenant le long des blés.
Nous étions tous deux bien troublés.
Comme les blés que le vent frôle,
Elle ployait sur mon épaule.
III
L’automne fait les bruits froissés
De nos tumultueux baisers.
Dans l’eau tombent les feuilles sèches
Et. sur ses yeux, les folles mèches.
Voici les pèches, les raisins,
J’aime mieux sa joue et ses seins.
Que me fait le soir triste et rouge,
Quand sa lèvre boudeuse bouge ?
Le vin qui coule des pressoirs
Est moins traître que ses yeux noirs.
IV
C’est l’hiver.
Le charbon de terre
Flambe en ma chambre solitaire.
La neige tombe sur les toits.
Blanche!
Oh. ses beaux seins blancs et froids!
Même sillage aux cheminées
Qu’en ses tresses disséminées.
Au bal chacun jette, poli.
Les mots féroces de l’oubli.
L’eau qui chantait s’est prise en glace.
Amour, quel ennui te remplace!
(Charles Cros)
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Posted by arbrealettres sur 5 août 2020

LETTRE-OCÉAN
0 mon ami, lentille d’eau incrustée sur l’étang,
Je te vois comme la flamme clignotante du premier matin blanc,
Qui suspend dans l’air le sillage empanaché
D’un train caboteur qui suit la côte à petite journée.
Tu es la jarre de lait répandue dans les pâturages du ciel
Et cette étoile impatiente qui lance ses graines hors de leur gousse,
L’arbre-chanteur et son ombre de mousse.
Mais tu es aussi et surtout le disparu du bord
Qui allume la mèche sous les barils de poudre,
Le passager que l’on attendra longtemps sur le port,
Je ne sais où, dans un pays fracassé par la foudre.
(Michel Manoll)
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Posted by arbrealettres sur 12 avril 2020

Illustration: Giacomo Manzù
DÉPART PRÉMATURÉ
Tel un soleil
qui ne connaît plus d’aurore
se noie
dans sa propre lumière
et telle la nuit
qui éteint ses étoiles
ainsi se rompt la tige
s’arrache la feuille.
*
AURORE EMPRUNTÉE
Avec sa main d’ombre et de ténèbres
le soir effilocha
la lumière sans défense
l’avenir effilocha
la magie
l’aurore empruntée
extirpa la mèche
répandit l’huile
éteignit le temps.
***
ONTIJDIG HEENGAAN
Als een zon
die geen dageraad meer kent
wegsterft
in haar eigen licht
en de nacht
haar sterren dooft
knapt de steel
scheurt het blad.
*
GELEENDE DAGERAAD
Met zijn hand van schaduw en duister
ontrafelde de avond
het weerloze licht
ontrafelde de toekomst
de tover
de geleende dageraad
rukte uit de wiek
vergoot de olie
doofde de tijd.
***
AJAL AWAL
Pabila mentari
yang tidak kenal subuh
menjadi mangsa
dengan sinar sendiri
malam,
melindungi bintang,
mematahkan batang pohon,
mengoyakkan dedaun.
*
MEMINJAM SUBUH
Bayang-bayang dan kegelapan
meluruhkan petang,
cahaya yang tidak berdaya
meluruhkan masa depan.
Dengan kuasa ajaib
subuh yang dipinjam,
meninggalkan sumbu
tertumpah minyak,
terpadam waktu !
***
AURORA EMPRESTADA
Com sua mão de sombra e trevas
desfilou a tarde
a luz indefesa
desgastou o futuro
a magia
a aurora emprestada
arrancou a mecha
derramou o azeite
apagou o tempo.
***
PARTIDA A DESTIEMPO
Cuando un sol
que no conoce más el amanecer
se desvanece
en su propia luz
y la noche
apaga sus estrellas
se rompe el tallo
y desgarra la hoja.
*
AURORA PRESTADA
Con su mano de sombra y tiniebla
deshiló la tarde
la luz indefensa
deshiló el futuro
la magia
la aurora prestada
arrancó la mecha
derramó el aceite
apagó el tiempo.
***
DESPĂRȚIRE ATEMPORALĂ
Când soarele-a uitat
ce-nseamnă răsăritul
topindu-se
în propria-i lumină
noaptea
stelele-și stinge
frântă-i tulpina
frunza despicată.
*
ZORI DE-MPRUMUT
Cu mâini de umbră și-ntuneric
amurgul îl deșiră
lumina răsfirând-o
urzeala viitorului rărită-i de pe-acum
s-a dus vraja acelor
împrumutate zori
fitilu-i smuls
uleiul risipit
și timpul stins.
***
SCOMPARSA PREMATURA
Quando un sole
che non conosce più alba
muore
nella sua stessa luce,
e la notte
spegne le sue stelle,
si spezza lo stelo,
si lacera il foglio.
***
ALBA PRESTATA
Con la sua mano d’ombra e buio
scoperta la sera,
la luce senza difese
rivelato il futuro,
la magia,
l’alba prestata,
tirato fuori lo stoppino,
versato l’olio,
estinto il tempo.
***
UNTIMELY LEAVING
When a sun
which knows no more dawn
dies away
in its own light,
and the night
blots out its stars,
snaps the stem,
tears the leaf.
*
BORROWED DAWN
With its hand of shadow and darkness
unraveled the evening,
the defenseless light
unraveled the future,
the magic,
the borrowed dawn,
pulled out of the wick,
shed the oil,
extinguished time.
***
ZUR UNZEIT VERSCHEIDEN
Wenn eine Sonne
die keine Morgendämmerung mehr kennt
wegstirbt
in ihrem eigenen Licht
und die Nacht
ihre Sterne löscht
bricht der Stängel
zerreißt das Blatt.
*
GEBORGTER TAGESANBRUCH
Mit seiner Hand von Schatten und Finsternis
zerstob der Abend
das wehrlose Licht
Zerfaserte die Zukunft
den Zauber
den geborgten Tagesanbruch
Riss aus den Docht
vergoss das Öl
löschte die Zeit.
***
ΠΡΟΩΡΟΣ ΘΑΝΑΤΟΣ
Όταν ο ήλιος
δεν ξέρει ν’ ανατείλει πια
και στη δική του λάμψη θα χαθεί
όταν η νύχτα τ’ αστέρια της μαυρίσει
ο μίσχος θα κοπεί του λουλουδιού
και δάκρια θα κυλήσουν.
***
НЕОБХОДИМЫЙ УХОД
Когда солнце,
которое не знает рассвета
угасает
в своем собственном свете,
и ночь
стирая в небе звезды,
наступает ножкой
на слезы листьев.
*
ОДОЛЖЕННЫЙ РАССВЕТ
Тень и тьма собственноручно
распутали вечер,
беззащитный свет
распутал будущее,
магия
одолженного рассвета,
вытащенного из фитиля,
пролив масло,
потушила время.
***

***

***
英年早逝
当一个
不再知道黎明的太阳
死去
在它自己的光和夜晚里熄灭它的星星
断了茎碎了叶
原 作: 比利时 乔曼·卓根布鲁特
汉 译: 中国 周道模
***
借来的黎明
用它影子和黑暗之手
解开了夜晚
无防备之光
揭开了未来
魔法
借来的黎明
从灯芯里抽了出来
甩干了油
熄灭了时间
***
PRZEDWCZESNE ODEJŚCIE
Kiedy słońce
nie poznaje już świtu
powoli wygasza
swój blask,
a noc
zaciera swe gwiazdy,
pęka łodyga,
przedziera się liść.
*
WYPOŻYCZONY ŚWIT
Dłonią cienia i mroku
rozplótł się wieczór,
ujawnił bezbronność światła
rozwikłał przyszłość,
ujawnił iluzję,
że świt nam jedynie wypożyczono
wyciągnięty z knota,
rozlany olej,
zgaszony czas.
***

(Germain Droogenbroodt)
Recueil: ITHACA 626
Traduction: Français Germain Droogenbroodt – Elisabeth Gerlache / Néerlandais / Malaisien : Dr.Raja Rajeswari Seetha Raman / Portugais José Eduardo Degrazia / Espagnol Rafael Carcelén / Roumain Gabriela Căluțiu Sonnenberg / Italien Luca Benassi / Anglais Stanley Barkan / Allemand Wolfgang Klinck / Grec Manolis Aligizakis / Russe Rahim Karim / Arabe Sarah Silt / Indi Jyotirmaya Thakur / Chinois William Zhou / Polonais Mirosław Grudzień – Małgorzata Żurecka / Persan Sepideh Zamani /Editions: POINT
Site:
http://www.point-editions.com/en/
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Posted in poésie | Tagué: (Germain Droogenbroodt), aurore, avenir, éteindre, étoile, connaître, défense, départ, effilocher, emprunter, extirper, feuille, huile, lumière, magie, main, mèche, nuit, ombre, prématuré, propre, répandre, s'arracher, s'effilocher, se noyer, se rompre, soir, soleil, ténèbres, tige | Leave a Comment »