Posts Tagged ‘environner’
Posted by arbrealettres sur 24 juin 2021

Toutes les choses sont sereines
Dans l’attente de Ta voix
Qui tient les astres, me voici.
Ta voix naît dans le vent
Et l’aube presse sur ma poitrine.
Elle retourne à la couleur,
La feuille, elle T’annonce
Et m’environne de bruit.
***
Tutte le cose sono quiete
In attesa della Tua voce
Che tiene gli astri sono io.
La Tua voce nasce nel vento
E l’alba preme sul petto.
Si rovescia al colore
La foglia, Ti annunzia
E passa a farmi rumore.
(Leonardo Sinisgalli)
Illustration: Andrey Remnev
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Posted by arbrealettres sur 2 février 2021
HORAIRE
Le vent, dans les gares de province, fait un bruit semblable à celui que j’entendais enfant.
Ce vent ne ressemble à rien
de ce qui m’environne : la ville, des rues, des immeubles, images fugitives du vide.
Cependant, je m’arrête par instants pour mieux me souvenir de ce bruit qui a disparu.
Au loin, un bout de fleuve m’emmène de l’autre côté, où le vent souffle comme toujours.
Je sors de l’ombre pour marcher sur le quai que le soleil de l’après-midi rend insupportable, bien que je n’aille nulle part.
Le vent, parfois, se limite à dire que le terminus peut être une gare de passage.
(Nuno Jùdice)
Recueil: Un chant dans l’épaisseur du temps suivi de méditation sur des ruines
Traduction: Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Nuno Judice), aller, après-midi, bruit, dire, disparaître, emmener, enfant, entendre, environner, fleuve, furtif, gare, horaire, image, immeuble, insupportable, marcher, nulle part, ombre, passage, province, quai, ressembler, rien, rue, s'arrêter, se souvenir, semblable, soleil, sortir, souffler, terminus, toujours, vent, vide, ville | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 1 juillet 2020

UNE FEE
Que ce soit Urgèle ou Morgane,
J’aime, en un rêve sans effroi,
Qu’une fée, au corps diaphane,
Ainsi qu’une fleur qui se fane,
Vienne pencher son front sur moi.
C’est elle dont le luth d’ivoire
Me redit, sur un mâle accord,
Vos contes, qu’on n’oserait croire,
Bons paladins, si votre histoire
N’était plus merveilleuse encor.
C’est elle, aux choses qu’on révère
Qui m’ordonne de m’allier,
Et qui veut que ma main sévère
Joigne la harpe du trouvère
Au gantelet du chevalier.
Dans le désert qui me réclame,
Cachée en tout ce que je vois,
C’est elle qui fait, pour mon âme,
De chaque rayon une flamme,
Et de chaque bruit une voix ;
Elle, – qui dans l’onde agitée
Murmure en sortant du rocher,
Et, de me plaire tourmentée,
Suspend la cigogne argentée
Au faîte aigu du noir clocher ;
Quand, l’hiver, mon foyer pétille,
C’est elle qui vient s’y tapir,
Et me montre, au ciel qui scintille,
L’étoile qui s’éteint et brille,
Comme un œil prêt a s’assoupir ;
Qui, lorsqu’en des manoirs sauvages
J’erre, cherchant nos vieux berceaux,
M’environnant de mille images,
Comme un bruit du torrent des âges,
Fait mugir l’air sous les arceaux ;
Elle, – qui, la nuit, quand je veille,
M’apporte de confus abois,
Et, pour endormir mon oreille,
Dans le calme du soir, éveille
Un cor lointain au fond des bois.
Que ce soit Urgèle ou Morgane,
J’aime, en un rêve sans effroi,
Qu’une fée, au corps diaphane,
Ainsi qu’une fleur qui se fane,
Vienne pencher son front sur moi !
(Victor Hugo)
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Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), abois, accord, agiter, aigu, aimer, air, allier, apporter, arceau, argenté, âge, âme, étoile, éveiller, berceau, bois, bon, briller, bruit, cacher, calme, chevalier, cigogne, clocher, confus, conte, cor, corps, croire, désert, diaphane, effroi, endormir, environner, faîte, fée, flamme, fleur, fond, foyer, front, gantelet, harpe, histoire, image, ivoire, joindre, lointain, luth, main, manoir, mâle, mérveilleux, montrer, mugir, murmurer, noir, nuit, oeil, onde, ordonner, oreille, oser, paladin, pétiller, pencher, plaire, rayon, réclamer, révérer, rêve, redire, rocher, s'assoupir, s'éteindre, sauvage, sévère, scintiller, se faner, se tapir, soir, sortir, suspendre, torrent, tourmenter, trouvère, veiller, venir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 29 avril 2020

Illustration: ArbreaPhotos
La Douceur de la nuit
La Douceur de la nuit pénètre
Au fond de nos coeurs
Et chacun en lui sent naître
Un calme bonheur
Et chacun en lui sent naître
Un calme bonheur
Sous le ciel plein de mille mondes
Nous sommes petits
Mais nos coeurs amis se fondent
Jusqu’à l’infini
Mais nos coeurs amis se fondent
Jusqu’à l’infini
Cette paix qui nous environne
Demain et toujours
Qu’elle soit tranquille et bonne
Jusqu’au dernier jour
Qu’elle soit tranquille et bonne
Jusqu’au dernier jour
(Suzanne François)

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Posted by arbrealettres sur 9 mars 2020
Je reviens à la mer et le ciel m’environne:
le silence, entre la vague et celle qui suit
établit une dangereuse interruption:
la vie s’éteint, le sang se tranquillise
jusqu’à ce que le nouveau mouvement
se brise, libérant la voix de l’infini.
(Pablo Neruda)
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Posted by arbrealettres sur 30 mars 2019

Illustration: Ludovic Florent
LE BOUT DU ROULEAU
Le poète muet, défait,
s’appuie au comptoir du café.
Ses poèmes sont loin de lui,
c’était hier qu’ils ont fleuri
quand la lumière environnait
d’un duvet d’or le moindre objet
maintenant nu dans la poussière
près des crachats, fils de misère.
(Henri Thomas)
Recueil: Trézeaux
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted by arbrealettres sur 12 novembre 2018

OÙ L’AVIDE ENVIRONNE
Lorsque oui viendra mes yeux brilleront
de la lumière dont je pleure
mais maintenant une rumeur de fugue
anime le coeur de toute chose.
(Alejandra Pizarnik)
Illustration: Vassily Kandinsky
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Posted by arbrealettres sur 30 mars 2018

Les étoiles
n’ont pas d’amoureux.
Jolies
comme elles sont!
Elles attendent un galant
qui les enlèvera
vers la Venise idéale.
Chaque soir elles paraissent
aux grilles de leur fenêtre
— ô ciel à mille étages! —
et font des signes lyriques
aux océans d’ombre
qui les environnent.
Mais attendez, mes belles :
lorsque je mourrai plus tard
je vous prendrai une à une
sur ma jument de brouillard.
(Federico Garcia Lorca)
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Posted by arbrealettres sur 21 mars 2018

Illustration: Marion Warren
Loin du pays
le murmure des ruisseaux
dans la forêt m’environne
suis-je en forêt
en murmure
les rossignols chantent
dans cette solitude
ils me parlent
d’autrefois
la lune danse
je vois mon vieux château
dans sa vallée
si loin d’ici
le jardin est plein de roses
ma bien-aimée
m’attend
morte depuis longtemps
***
In der Fremde
Ich hör die Bächlein rauschen
Im Walde her und hin,
Im Walde in dem Rauschen
Ich weiß nicht, wo ich bin.
Die Nachtigallen schlagen
Hier in der Einsamkeit,
Als wollten sie was sagen
Von der alten, schönen Zeit.
Die Mondesschimmer fliegen,
Als sáh ich unter mir
Das Schloß im Tale liegen,
Und ist doch so weit von hier !
Als müßte in dem Garten
Voll Rosen weiß und rot,
Meine Liebste auf mi ch warten,
Und ist doch lange tot.
(Joseph von Eichendorff)
Recueil: Poèmes de l’étrange départ
Traduction: Philippe Marty
Editions: Grèges
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Posted in poésie | Tagué: (Joseph von Eichendorff), attendre, autrefois, bien-aimé, chanter, château, danser, environner, forêt, jardin, loin, longtemps, lune, mort, murmuré, parler, pays, rose, rossignol, ruisseau, solitude, vallée, vieux, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 4 août 2017

Illustration
L’air s’épaissit en nuées.
A la bifurcation
des chemins
attend
celle qui m’environne.
Je navigue et divague
en ce qui résiste
au néant
une haleine de lune
un bruissement d’être
dans les mimosas écumeux
où se recueille
grâce
d’arrière vie,
le souffle de l’absence.
Pourquoi chercher
le seuil crépusculaire
de ce qui commence ?
En l’innommable
brûlant, brûlant,
plus loin que la chair,
court la déchirure.
(Maurice Benhamou)
Recueil: Tréfonds du Temps
Editions: Unes
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Posted in poésie | Tagué: (Maurice Benhamou), absence, air, attendre, être, bifurcation, brûlant, bruissement, chair, chemin, chercher, commencer, courir, crépusculaire, déchirure, divaguer, environner, haleine, innommable, loin, lune, mimosa, naviguer, néant, nuée, résister, s'épaissir, se recueillir, seuil, souffle, vie | Leave a Comment »