Posts Tagged ‘disputer’
Posted by arbrealettres sur 30 juin 2021
Et la vierge aux yeux bleus, sur la souple ottomane,
Dans ses bras parfumés te berçait mollement;
De la fille de roi jusqu’à la paysanne
Tu ne méprisais rien, même la courtisane,
A qui tu disputais son misérable amant;
Mineur, qui dans un puits cherchais un diamant.
(Alfred de Musset)
Illustration: Jean-Auguste-Dominique Ingres
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Posted by arbrealettres sur 25 mars 2020

Début de la saison. Les fleurs se disputent la beauté.
De la même source, les nuées et les brumes sur le lac.
Sans fard, dans ta barque à lotus
hors du temps chercher l’esprit du Vide.
(Dong Qiang)
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Posted by arbrealettres sur 3 janvier 2020

après l’audience des divorces
on entendait dans le jour rare
de la Salle des Pas Perdus
des époux rageurs disputer
de l’attribution d’un miroir
où peut-être l’épouse âgée
avait enclos soir après soir
la mémoire de sa beauté
(Jean-Claude Pirotte)
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Posted by arbrealettres sur 21 mars 2019

La branche d’amandier
De l’amandier tige fleurie,
Symbole, hélas! de la beauté,
Comme toi, la fleur de la vie
Fleurit et tombe avant l’été.
Qu’on la néglige ou qu’on la cueille,
De nos fronts, des mains de l’Amour,
Elle s’échappe feuille à feuille,
Comme nos plaisirs jour à jour!
Savourons ces courtes délices;
Disputons-les même au zéphyr,
Epuisons les riants calices
De ces parfums qui vont mourir.
Souvent la beauté fugitive
Ressemble à la fleur du matin,
Qui, du front glacé du convive,
Tombe avant l’heure du festin.
Un jour tombe, un autre se lève;
Le printemps va s’évanouir;
Chaque fleur que le vent enlève
Nous dit : Hâtez-vous de jouir.
Et, puisqu’il faut qu’elles périssent,
Qu’elles périssent sans retour!
Que ces roses ne se flétrissent
Que sous les lèvres de l’amour!
(Alphonse de Lamartine)
Illustration: Vincent Van Gogh
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Posted by arbrealettres sur 10 juillet 2018

De cet état
de panique
où le chaos
le dispute
à la vacuité
(Emmanuelle Le Cam)
Recueil: Unique demeure
Traduction:
Editions: Le dé bleu
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Posted by arbrealettres sur 4 mars 2018

La fille de l’air
A Herminie.
Je suis blonde et charmante,
Ailée et transparente,
Sylphe, follet léger, je suis fille de l’air,
Que puis-je avoir à craindre ?
Une nuit de m’éteindre ?
Qu’importe de mourir comme meurt un éclair !
Je vole sur la nue ;
Aux mortels inconnue,
Je dispute en riant la vitesse aux zéphirs !
Il n’est point de tempête
Qui pende sur ma tête ;
Je plane, et n’entends plus des trop lointains soupirs.
Je vais où va l’aurore ;
On me retrouve encore
Aux mers où tout en feu se plonge le soleil !
Quand son tour le ramène,
Prompte, sans perdre haleine,
je le joins, et c’est moi qu’on salue au réveil.
Qui suis-je ? où suis-je ? où vais-je ?
N’ayant pour tout cortège
Que les oiseaux de l’air, les étoiles aux cieux ?
Je ne sais ; mais tranquille,
Aux pensers indocile,
Je m’envole au zénith, au fronton radieux !
Parfois je suis contrainte ;
Mais c’est la molle étreinte
De l’amour qui me berce en ses vives ardeurs !
J’en connais tous les charmes ;
J’en ignore les larmes,
Et toujours en riant, je vais de fleurs en fleurs
Vive, alerte et folâtre
De l’air pur idolâtre
Je vole avec Iris aux couleurs sans pareil ;
Souvent je me dérobe
Dans les plis de sa robe
Faite d’un clair tissu des rayons du soleil.
Souvent dans mon courage,
Je rencontre au passage
Une âme qui s’envole au céleste séjour ;
Je ne puis, bonne et tendre,
Lorsqu’elle peut m’entendre,
Ne pas lui souhaiter vers moi le gai retour !
Des échos la tristesse
M’apprend que l’allégresse
Ne règne pas toujours aux choses d’ici-bas,
Et que parfois la guerre
Va remuer la terre.
La faim, le froid, la soif ! qu’on ne m’en parle pas !
Si jadis quelque chose
Me venait ; de la rose
C’était le doux parfum que le vent m’apportait !
Je croyais, pauvre folle,
La rose, le symbole
Du bonheur que la terre à mes yeux présentait !
La terre par l’espace
Dans l’ordre qu’elle trace
Traîne trop de malheurs et de peine en son vol ;
Le bruit souvent l’atteste,
Son spectacle est funeste,
Et certes ne vaut pas un détour de mon col !
Pourquoi m’occuper d’elle,
Je suis jeune, et suis belle ;
Mes lèvres sont de rose, et mes yeux sont d’azur :
A mes traits si limpides
L’honneur mettrait des rides ;
La terre ternirait l’éclat de mon ciel pur !
Parfois vive et folette,
Poursuivant la comète,
Dans l’espace inconnu nous prenons notre essor !
A mon front je mesure
Sa blonde chevelure
Qui traîne dans les airs un ardent sillon d’or !
Lorsque je me promène,
Pour qu’elle m’entretienne,
Pourquoi pas de compagne aux mots doux et vermeils ?
Quoi ! n’en aurais-je aucune ?
Ah ! pardon, j’ai la lune,
L’étoile, la planète, et mes mille soleils !
J’ai quelquefois des anges,
Car leurs saintes phalanges,
Je les suis en priant ; plus prompte que l’éclair ;
Sans leur porter envie,
Je préfère ma vie :
Rien n’est si doux aux sens que de nager dans l’air.
Si le sommeil me gagne,
Ma couche m’accompagne,
Couverte d’un manteau brodé de bleus saphirs ;
Dans les flots de lumière,
Je ferme ma paupière,
Laissant flotter ma robe entrouverte aux zéphirs.
(Jules Verne)
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Posted by arbrealettres sur 27 février 2018
J’entendais les Feuilles – disputer –
Les Fourrés – sonner – comme des Cloches –
Je ne pouvais m’Abriter
Des sentinelles de la Nature –
Si dans une Cave je pensais me cacher
Les Murs se mettaient à parler –
La Création était une Brèche béante –
Pour me rendre visible –
(Emily Dickinson)
Illustration retirée sur demande de l’artiste
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Posted in poésie | Tagué: (Emily Dickinson), abriter, béante, brèche, cave, cloche, création, disputer, entendre, feuille, fourré, mur, nature, parler, se cacher, sentinelle, sonner, visible | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 16 février 2018

La sincère
Veux-tu l’acheter ?
Mon coeur est à vendre.
Veux-tu l’acheter,
Sans nous disputer ?
Dieu l’a fait d’aimant ;
Tu le feras tendre ;
Dieu l’a fait d’aimant
Pour un seul amant !
Moi, j’en fais le prix ;
Veux-tu le connaître ?
Moi, j’en fais le prix ;
N’en sois pas surpris.
As-tu tout le tien ?
Donne ! et sois mon maître.
As-tu tout le tien,
Pour payer le mien ?
S’il n’est plus à toi,
Je n’ai qu’une envie ;
S’il n’est plus à toi,
Tout est dit pour moi.
Le mien glissera,
Fermé dans la vie ;
Le mien glissera,
Et Dieu seul l’aura !
Car, pour nos amours,
La vie est rapide ;
Car, pour nos amours,
Elle a peu de jours.
L’âme doit courir
Comme une eau limpide ;
L’âme doit courir,
Aimer ! et mourir.
(Marceline Desbordes-Valmore)
Illustration: Connie Van Winssen
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Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2018

FLEUR
O fleur
Pour qui ta bouche endormie
Et l’abeille
Cette main sans éclat dans le torrent du jour
Le gai refrain du sang qui remonte son cours
Rien ne traverse plus mon ombre si paisible
O coeur noir
Si tenté de figurer la cible
Qui te remet dans l’axe éblouissant de l’homme
Je suis très loin
Debout
Entre mes bras sauvages
Je bouge
Et mes yeux font en moi le paysage
Je dors
Et mon sommeil trouve des passagers
Fille que me dispute un peu de vent léger
Je ris en écartant tes lèvres fugitives.
(René Guy Cadou)
Recueil: Poésie la vie entière
Traduction:
Editions: Seghers
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Posted by arbrealettres sur 21 août 2017
![Chantal Dufour r-Portrait [1280x768]](https://arbrealettres.files.wordpress.com/2013/06/chantal-dufour-r-portrait-1280x768.jpg?w=849&h=1109)
L’ami d’enfance
Un ami me parlait et me regardait vivre :
Alors, c’était mourir… mon jeune âge était ivre
De l’orage enfermé dont la foudre est au coeur ;
Et cet ami riait, car il était moqueur.
Il n’avait pas d’aimer la funeste science.
Son seul orage à lui, c’était l’impatience.
Léger comme l’oiseau qui siffle avant d’aimer,
Disant : » Tout feu s’éteint, puisqu’il peut s’allumer ; »
Plein de chants, plein d’audace et d’orgueil sans alarme,
Il eût mis tout un jour à comprendre une larme.
De nos printemps égaux lui seul portait les fleurs ;
J’étais déjà l’aînée, hélas ! Par bien des pleurs.
Décorant sa pitié d’une grâce insolente,
Il disputait, joyeux, avec ma voix tremblante.
À ses doutes railleurs, je répondais trop bas…
Prouve-t-on que l’on souffre à qui ne souffre pas ?
Soudain, presque en colère, il m’appela méchante
De tromper la saison où l’on joue, où l’on chante :
» Venez, sortez, courez où sonne le plaisir !
Pourquoi restez-vous là navrant votre loisir ?
Pourquoi défier vos immobiles peines ?
Venez, la vie est belle, et ses coupes sont pleines ! …
Non ? Vous voulez pleurer ? Soit ! J’ai fait mon devoir :
Adieu ! – quand vous rirez, je reviendrai vous voir. »
Et je le vis s’enfuir comme l’oiseau s’envole ;
Et je pleurai longtemps au bruit de sa parole.
Mais quoi ? La fête en lui chantait si haut alors
Qu’il n’entendait que ceux qui dansent au dehors.
Tout change. Un an s’écoule, il revient… qu’il est pâle !
Sur son front quelle flamme a soufflé tant de hâle ?
Comme il accourt tremblant ! Comme il serre ma main !
Comme ses yeux sont noirs ! Quel démon en chemin
L’a saisi ? – c’est qu’il aime ! Il a trouvé son âme.
Il ne me dira plus : » Que c’est lâche ! Une femme. »
Triste, il m’a demandé : » C’est donc là votre enfer ?
Et je riais… grand dieu ! Vous avez bien souffert ! »
(Marceline Desbordes-Valmore)
Illustration: Chantal Dufour
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