Au détour de nos vies,
Le destin a souri,
En croisant ton regard,
J’ai su que ce n’était pas un hasard .
En te voyant si belle,
Je t’ai appelé mon soleil,
En ouvrant ton coeur,
J’ai trouvé le bonheur .
En puisant tes sentiments,
Je me suis fait un serment,
Celui de t’aimer toujours,
Mon tendre amour …
Nous sommes si bien ensemble,
Qui se ressemble s’assemble .
Lorsque tu navigues entre tristesse et détresse,
Je soigne tes maux par la sagesse .
Au sommet de notre union,
Nos corps sont à l’unisson.
De cette complicité jumelle,
Sachons préserver ces sensations nouvelles .
Notre idylle sera éternelle
Et l’amour durera toujours,
Mon amour …
Ravagé par tout ce qui aux yeux est juste,
Pourtant affamé des joies qui bénissent vraiment,
Mon âme ne peut trouver aucun escalier
Pour monter au ciel, sauf la beauté de la terre.
Car des étoiles au-dessus
Descend une lumière glorieuse
Qui élève notre désir à leur plus haut sommet
Et porte le nom d’amour.
Il n’y a rien non plus qui puisse émouvoir
Un cœur doux, ou le purger ou le rendre sage,
Mais la beauté et la lumière des étoiles de ses yeux.
Une lumière, acropole au sommet de mes songes,
ayant lui s’éboula, les bêtes m’ont repris
dans le tourbillon de leurs serres froides
et me creusent en nouveau nid
pour que j’y puisse à loisir irrité
cuver ma cendre
et soudain m’éclairer à ma réalité,
avant de retomber par l’épaisseur si lente.
(André Frénaud)
Recueil: Il n’y a pas de paradis
Traduction:
Editions: Gallimard
Quelque bleu que soit le ciel
chaque jour au crépuscule
les nuages vont s’amassant
en une tour qui dépasse
les sommets les plus aigus
pour s’effondrer en tonnerre
dans l’éclair d’une émeraude
(Michel Butor)
Recueil: Montagnes en gestation
Traduction:
Editions: Notari
Le vent d’automne se lève,
La course tranquille des nuages blancs se précipite.
Plantes et arbres jaunissent et se dépouillent.
Les oies sauvages rejoignent le sud.
L’orchidée garde sa beauté
Et le Chrysanthème son parfum
Je me languis de mon unique amour,
Impuissant à oublier.
Nous lançons le grand navire sur la rivière Fen
Il fend sans peine son courant,
S’agitant en vagues blanches.
L’écho des tubes et des tambours
Amplifie le chant des rameurs.
Au sommet de la joie, les pensées tristes me pointent
Jeunesse et force, comme vous passez vite !
Sans espoir possible, nous déclinons.
(Liu Che)
l’empereur Wu des Han (156-87)
Recueil: Nuages immobiles Les plus beaux poèmes des seize dynasties chinoises
Traduction: Alexis Lavis
Editions: l’Archipel
Tellement j’ai faim,
je dors sous la canicule des preuves.
Montre-toi; nous n’en avions jamais fini
avec le sublime bien-être des très maigres hirondelles.
Avides de s’approcher de l’ample allégement.
Incertains dans le temps que l’amour grandissait.
Incertains, eux seuls, au sommet du coeur.