
Brillante de beauté comme lune d’automne,
qu’en mon esprit la déesse des paroles,
écartant le rideau de ténèbres,
illumine le sens de toutes choses.
(Sâhitya-darpana)
Posted by arbrealettres sur 9 novembre 2021
Brillante de beauté comme lune d’automne,
qu’en mon esprit la déesse des paroles,
écartant le rideau de ténèbres,
illumine le sens de toutes choses.
(Sâhitya-darpana)
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Posted by arbrealettres sur 10 septembre 2021
Illustration: Henri Eisenberg
quel royaume ?
[…]
tant d’altitudes inouïes aux ciels de la terre
tant de déesses et de dieux oubliés
tant de promesses sous des fougères sombres
tant de résurrections à l’arraché
mais quel royaume
quel royaume ?
tant de surplombs
tant de refus et d’insouciances
tant de caresses fauves sans fausseté
tant et tant d’appels solaires
mais quel royaume
quel royaume
quel royaume
quel royaume
quel royaume
pour mon amour ?
(André Welter)
Posted in poésie | Tagué: (André Welter), altitude, amour, appel, arraché, caresse, ciel, déesse, Dieu, fausseté, fauve, fougère, inouï, insouciance, oublier, promesse, résurrection, refus, royaume, solitaire, sombre, surplomb, terre | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 13 juillet 2021
Le jour à Udaipur
Blanc le palais
blanc sur le lac noir.
Lingam et yoni.
Comme la déesse tu m’entoures, nuit.
Fraîche terrasse.
Tu es immense, immense
à la mesure.
Etoiles inhumaines.
Mais l’heure est à nous.
Je tombe et m’élève,
je brûle et me noie. N’as-tu
donc qu’un corps?
Oiseaux sur l’eau,
l’aube sur les paupières.
***
Blanco el palacio
blanco en el lago negro.
Lingam y yoni.
Como la diosa al dios
tu me rodeas, noche.
Fresca terraza.
Eres inmensa
a la medida.
Estrellas inhumanas.
Pero la hora es nuestra.
Caigo y m eelevo,
ardo y me anego. ¿ Sólo
tienes un cuerpo?
Pájaros sobre el agua,
alba sobre los párpados.
(Octavio Paz)
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Posted by arbrealettres sur 29 juin 2021
A Aimée D’Alton
Déesse aux yeux d’azur, aux épaules d’albâtre,
Belle muse païenne au sourire adoré,
Viens, laisse-moi presser de ma lèvre idolâtre
Ton front qui resplendit sous un pampre doré.
Vois-tu ce vert sentier qui mène à la colline ?
Là, je t’embrasserai sous le clair firmament,
Et de la tiède nuit la lueur argentine
Sur tes contours divins flottera mollement.
(Alfred de Musset)
Posted in poésie | Tagué: (Alfred de Musset), adoré, albâtre, argentine, azur, belle, déesse, divin, embrasser, firmament, flotter, idolâtre, lueur, muse, nuit, païenne, pampre, sourire, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 11 mars 2021
Quel rosignuol che si soave piagne
Tel, esseulé, le rossignol dans la nuit
bleue célèbre les siens parmi la gent ailée,
tel par les combes, les vals et les collines
module et coule le silence des prés,
il émaille et chatouille la grande nuit et
m’accompagne, solitaire désormais… oui
moi ! pose lacs et rets, distille la mémoire à
la mortelle angoisse qu’instille la déesse.
Ô iris de la peur !
Éther d’yeux clairvoyants au profond de
l’éther qu’enfouit la terre en son berceau de
cendres aveugle
— ainsi toi, la fileuse, te voilà satisfaite !
En larmes je l’affirme : tout le charme du monde
dure à peine ce que dure un battement de cils.
(Ossip Mandelstam)
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Posted by arbrealettres sur 27 juillet 2020
Je voudrais m’endormir
dans un delta. Dans le triangle au tracé tremblant
dessiné par l’eau de la rivière, qui coule en pente douce
et devient une déesse aux mille bras, puis disparaît
dans le goût saumâtre du néant.
Je voudrais m’endormir dans un delta
sans savoir ce que veut dire
cette phrase surgie de nulle part,
à moins qu’elle ne rappelle une jeune géante
dont les jambes s’ouvriraient pour moi.
(Gérard Macé)
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Posted by arbrealettres sur 17 juin 2020
contre la gorgone et
la gueule acérée de l’enfer
contre le vautour de Kali
contre la Mère terrible
et l’urne dévoreuse contre
les eaux du royaume des ombres
contre le labyrinthe et
les maléfices de la mort
le néant de tous les jours
contre la mort sur terre
amoureuse depuis toujours
abeille ô lotus petit arbre
porte-fruits porte-soleils
fille de chair enfant berceau
danseuse aux bras levés
jambes déliées seins de lait
de plaisir nombril de paresseuse
aérienne
jolie déesse aux épaules d’ailes
(Paul-Marie Lapointe)
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Posted by arbrealettres sur 13 avril 2020
LA NUIT EST TOMBEE
La nuit est tombée et toujours je t’attends
D’où vas-tu surgir ? De quels souples buissons ?
Quel petit sapin magique et frémissant
Te fera sortir, fabuleux, de son tronc,
Comme brusquement sort de l’oeuf un oiseau ?
Quel peuplier mince et balancé au vent
Soudain sera Toi, par quelque enchantement ?
Ô fée, que la nature m’offre en cadeau
Pour que, moi aussi, je possède un trésor ;
J’aime à être sur la rive, près du port
Ce site t’enclôt comme un enfant à naître
Ce sont tes gestes, tes pas, ton col qui ploie
Qu’esquissent, dessinent, rejettent parfois
Saules, joncs, osiers, avec persévérance.
Espiègles aussi t’imitent les fourrés
« Si nous étions Elle ? », ont-ils dit, s’écartant.
Mais quand le soir vient, soudain pris de pitié,
Lorsque enfin c’est Toi, quel prodige émouvant !
Toi, déesse née au sein des mers immenses,
Dans l’ombre trompeuse, en mes bras, enfin Toi !
Mon tendre réel, plus sûr quand tu commences
A me raconter ton voyage vers moi.
(Gyula Illyès)
Posted in poésie | Tagué: (Gyula Illyès), attendre, buisson, déesse, enchantement, espiègle, fabuleux, immense, magique, mer, nuit, oeuf, oiseau, persévérance, pitié, réel, sapin, surgir, trésor, trompeuse, voyage | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 2 mars 2020
Dans le vent du Sud la tendre déesse est arrivée
Elle a mouillé le bronze mouillé la fontaine
Mouillé le ventre de l’hirondelle et le poil de l’or
Elle a pris la marée dans ses bras, léché le sable, gobé les poissons
Elle a secrètement mouillé les temples, les établissements de bain,
les salles de théâtre,
Harpe à cordes de platine
La langue de la déesse dévergondée secrètement
A mouillé ma langue
(Jun zaburô Nishiwaki)
Posted in poésie | Tagué: (Jun zaburô Nishiwaki), déesse, fontaine, gober, harpe, hirondelle, langue, marée, mouiller, pluie, sable, temple, tendre, théâtre | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 25 janvier 2020
Illustration: Stéphane Pellennec
SOIR
Ciel ! un fourmillement emplit l’espace noir ;
On entend l’invisible errer et se mouvoir ;
Près de l’homme endormi tout vit dans les ténèbres.
Le crépuscule, plein de figures funèbres,
Soupire ; au fond des bois le daim passe en rêvant ;
À quelque être ignoré qui flotte dans le vent
La pervenche murmure à voix basse : je t’aime
La clochette bourdonne auprès du chrysanthème
Et lui dit paysan, qu’as-tu donc à dormir ?
Toute la plaine semble adorer et frémir.
L’élégant peuplier vers le saule difforme
S’incline ; le buisson caresse l’antre ; l’orme
Au sarment frissonnant tend ses bras convulsifs ;
Les nymphaeas, pour plaire aux nénuphars pensifs,
Dressent hors du flot noir leurs blanches silhouettes ;
Et voici que partout, pêle-mêle, muettes,
S’éveillent, au milieu des joncs et des roseaux,
Regardant leur front pâle au bleu miroir des eaux,
Courbant leur tige, ouvrant leurs yeux, penchant leurs urnes,
Les roses des étangs, ces coquettes nocturnes.
Des fleurs déesses font des lueurs dans la nuit,
Et dans les prés, dans l’herbe où rampe un faible bruit,
Dans l’eau, dans la ruine informe et décrépite,
Tout un monde charmant et sinistre palpite.
C’est que là-haut, au fond du ciel mystérieux,
Dans le soir, vaguement splendide et glorieux,
Vénus rayonne, pure, ineffable et sacrée,
Et, vision, remplit d’amour l’ombre effarée.
(Victor Hugo)
Posted in poésie | Tagué: (Victor Hugo), adorer, aimer, amour, antre, élégant, étang, blanc, bourdonner, bras, bruit, buisson, caresser, charmant, chrysanthème, ciel, clochette, convulsif, courber, daim, déesse, difforme, dormir, dresser, eau, effaré, emplir, endormi, entendre, errer, espace, fleur, flotter, fourmillement, frissonner, homme, ignoré, ineffable, invisible, jonc, lueur, miroir, muet, murmurer, mystérieux, nénuphar, noir, nymphaea, ombre, orme, palpiter, passer, paysan, pêle-mêle, pencher, pensif, pervenche, peuplier, plaire, pré, pur, rayonner, rêver, regarder, remplir, rose, roseau, ruine, s'éveiller, s'incliner, sacré, sarment, saule, se mouvoir, silhouette, sinistre, soir, soupirer, ténèbres, tige, urne, Vénus, vent, vision, vivre | Leave a Comment »