Arbrealettres

Poésie

Posts Tagged ‘(Chansons du XVIIIè)’

LE VIEILLARD PHILOSOPHE (Chansons du XVIIIè)

Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2023




    
LE VIEILLARD PHILOSOPHE

1

L’on compte quatre vingt deux ans !
Je crois qu’à cet âge
Il est temps d’abandonner le monde.
Je le quitterai sans regret,
Et gaîment je fais mon paquet ;
Bonsoir la compagnie.

2

Quand du monde je sortirai,
Je ne sais pas là où j’irai.
Mais en Dieu je me fie.
Il ne peut que de me mener bien ;
Ainsi je n’appréhende rien ;
Bonsoir la compagnie.

3

J’ai goûté de tous les plaisirs ;
J’en ai gardé le souvenir ;
A présent je m’ennuie.
Mais à force de venir vieux,
Peut-on se flatter d’être heureux ?
Bonsoir la compagnie.

4

Nul mortel n’est ressuscité
Pour nous dire la vérité
Du bien de l’autre monde.
Une profonde obscurité,
C’est le sort de l’humanité.
Bonsoir la compagnie.

5

Quand l’on prétend tout savoir
Depuis le matin jusqu’au soir,
L’on lit, l’on étudie
Mais par ma foi les plus savants
Sont comme moi des ignorants.
Bonsoir la compagnie.

6

Dieu fait tout sans nous consulter.
Rien ne lui peut résister.
Ma carrière est remplie,
Mais quand l’on n’est plus propre à rien
L’on se retire et l’on fait bien.
Bonsoir la compagnie.

7

Rien ne périt entièrement
Et la mort n’est qu’un changement,
Dit ma philosophie.
Que ce système est consolant,
Je chante en adoptant ce plan
Bonsoir la compagnie.

(Chansons du XVIIIè)
http://f.duchene.free.fr/berssous/index.htm

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

LE PRINTEMPS VIENT DE NAÎTRE (Chansons du XVIIIè)

Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2023




    
LE PRINTEMPS VIENT DE NAÎTRE

1

Le printemps vient de naître
Tous nos soldats s’apprêtent.
Le roi fit avertir qu’il faut tous partir.
J’entends le bruit des armes,
L’armée marche à grand pas.
L’on bat la générale
Ne l’entendez-vous pas ? (bis).

2

Que dirons toutes ces filles
Là-haut dans leurs chambrettes ?
Diront tout en pleurant :
Où vont tous nos amants ?
Ils sont dessous les armes
Là bas dedans ces bois,
En plaine et en campagne,
Au service du roi.

(Chansons du XVIIIè)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

ADIEU LOUISON MON COEUR (Chansons du XVIIIè)

Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2023




    
ADIEU LOUISON MON COEUR

1

Adieu chère Louison
Il faut partir tout de bon
Je vais voguer sur ces flots.
Dedans mon vaisseau
Conserve moi tes amours.
Chère mignonne.
Belle quand je reviendrai
Je t’épouserai.

2

Va, tu me perces le cœur
De m’annoncer ce malheur.
Voudrais-tu m’abandonner,
Et me quitter ?
Tu dois pourtant cher amant
Connaître mon zèle.
Me laissant dans l’embarras
Je cours au trépas.

3

Rassure toi de ma foi,
Belle, je n’aime que toi.
Tu connaîtras ton amant
Toujours constant.
Non, jamais d’autres beautés
Ne saurons me plaire.
Je te promets mon cher cœur
De faire ton bonheur.

4

Je crains que le mauvais temps
Ne fasse du changement
Lorsque la mer est agitée,
Vient à gronder,
L’on est fort embarrassé
Dans la nuit obscure.
Tu regretteras le moment
De l’embarquement.

5

Le grand dieu des matelots
Gardera notre vaisseau.
Lui seul peut nous préserver
De tous ces dangers.
Va, nous serons gouvernés
Par un bon pilote
Qui nous conduira au port,
Fera ses efforts.

6

Adieu mon fidèle amant.
Que ce départ est surprenant,
Me causera aujourd’hui Des pleurs !
Ah quelle douleur
Ressouviens-toi, cher amant,
De ta maîtresse
Que tu laisses sans secours
Jusqu’à ton retour

7

Il faut donc vous dire adieu
Embrassons-nous tous les deux.
Que le départ est fâcheux.
Dans ce triste lieu
L’équipage est préparé.
J’entends que l’on m’appelle.
Adieu Louison, mon cœur
Je pars tout à l’heure.

8

Dieu, soyez mon protecteur.
De Colin mon serviteur
Vous pouvez le préserver
De tous les dangers.
Il me quitte en effet
L’objet que j’aime.
Mais je languirai toujours
Jusqu’à ton retour.

(Chansons du XVIIIè)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

A VOS CHANTS J’UNIRAI MA VOIX (Chansons du XVIIIè)

Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2023



Illustration: William Morris 
    
A VOS CHANTS J’UNIRAI MA VOIX

1

Chantez petits oiseaux,
Accordez vos ramages,
Venez sous ces ormeaux,
Sous ses épais feuillages.
A vos chants j’unirai ma voix,
A vos chants j’unirai ma voix (bis).

2

Que vos divins appas
Enchanteraient mon âme !
Belle, tendez-moi le bras
Et recevez la flamme.
A l’amour je livre mon cœur,
A l’amour je livre mon cœur (bis).

3

Je vous donne mon cœur
Et donnez-moi le votre.
Accordez vos faveurs
Et n’en aimez point d’autre.
A vos chants j’unirai ma voix,
A vos chants, j’unirai ma voix (bis)

4

Ah que dira maman
De me voir en colère.
Je lui dirai  » Mon cœur,
Je ne suis pas le maître « .
A l’amour je livre mon cœur,
A l’amour je livre mon cœur (bis)

5

Si tu venais Lison
Dedans le vert bocage,
Au fond de ces vallons
Sous ces épais feuillages.
A vos chants j’unirais ma voix,
A vos chants j’unirais ma voix (bis).

(Chansons du XVIIIè)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

IRIS SENSIBLE AU TORRENT DE LARMES (Chansons du XVIIIè)

Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2023



Illustration: Gilles Demarteau
    
IRIS SENSIBLE AU TORRENT DE LARMES

1

Le dieu d’amour tient mon cœur dans ses chaînes.
Je suis réduit à pousser des soupirs !
Quand finiront de si cruelles peines ?
Quand viendra-t-il le jour du plaisir ? (bis)

2

Je suis l’amant d’une ingrate maîtresse.
Depuis longtemps j’aime la jeune Iris.
J’ai bien marqué mes soins et ma tendresse.
L’ingrate n’a pour moi que du mépris. (bis)

3

Quand un amant sait aimer et peut plaire,
Qu’il est heureux ! Que n’ai-je un pareil sort !
Pour moi l’amour n’a rien que de sévère.
Pour vivre ainsi j’aimerais mieux la mort. (bis)

4

Coulant ruisseau cessez vos doux murmures ;
Augmentez-vous du coulant de mes pleurs.
Petits oiseaux voyez ce que j’endure ;
Cessez vos chants et plaignez mes malheurs. (bis)

5

Sombre forêt, séjour rempli des charmes
Où les amants goûtent tout doucement.
Arrosez vous de ce torrent de larmes
Que je répands pour soulager mon cœur. (bis)

6

Sa chère Iris était dedans la plaine
Qui entendait gémir ce tendre amant
Son cœur touché d’un amour qui l’entraîne
S’approche à lui pour finir son tourment. (bis)

7

Charmant berger pourquoi tant de tristesse ?
Cessez vos pleurs, finissez vos soupirs !
Si vous m’aimez vous aurez la tendresse.
Prenez mon cœur et goûtez du plaisir. (bis)

8

Quel changement je ressens dans mon âme !
Ma chère Iris vient soulager mon cœur.
Le dieu d’amour couronne enfin ma flamme.
Quel doux plaisir succède à ma douleur ! (bis)

(Chansons du XVIIIè)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

LE SOLDAT QUI TROUVE SA MIE MORTE (Chansons du XVIIIè)

Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2023




    
LE SOLDAT QUI TROUVE SA MIE MORTE

1

Ils étions trois soldats
S’en allaient à la guerre,
S’en allaient à la guerre
Sans pouvoir l’éviter.
Et leurs chères maîtresses
Ne faisaient que pleurer.

2

Le plus jeune des trois
Regrettait bien la sienne,
Regrettait bien la sienne.
Puisqu’il faut la quitter,
Puisqu’il faut la quitter
Dans le bois de merveilles
Fut la reconsoler.

3

Quand ils furent au Piémont
Prêts à monter la garde :
« Bonjour mon capitaine,
Donnez-moi un congé
Pour aller voir ma maîtresse,
Celle que j’ai tant aimé ».

4

Le capitaine répond,
Comme un brave gendarme :
« Voilà la carte blanche
Et un joli passeport.
Va t’en voir ta maîtresse
Et reviens tout d’abord ».

5

Quand il fut au pays
Demande à voir la belle.
« Va ta maîtresse est morte
Et enterrée aussi.
Son corps est sous la terre
Son âme au paradis ».

6

Battez, battez tambours,
Sonnez, sonnez trompettes,
Sonnez, sonnez trompettes,
Puisque ma maîtresse est morte
Je retourne au régiment.

7

Que maudit soit l’amour
Que bénie soit la guerre,
Que bénie soit la guerre
Et celui qui la fait.
Tout le temps de ma vie
Je la regretterai.

(Chansons du XVIIIè)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

L’AMOUR EN RÊVE ET EN VRAI (Chansons du XVIIIè)

Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2023



Illustration: François Boucher
    
L’AMOUR EN RÊVE ET EN VRAI

1

L’autre jour la jeune Annette
Reposait tranquillement.
Un ruisseau près cette belle
Murmurait paisiblement.
L’amour faisait sentinelle
Pour garder ce bel enfant.

2

Je lui dis « Dieu trop sensible,
Ah je te prie d’approuver
Que je fasse un tour risible :
C’est pour t’attendre rêver.
Tu verras qu’il est possible
Le secret je vais trouver. »

3

Je lui pose sur la tête
Des focustes de pavots blancs
Elle s’écrie « Berger arrête,
Je ne crois point tes serments.
Ah méchant, depuis ma fête
Tu m’as troublé tous mes sangs.

4

Finis donc je te supplie
Je vais perdre la raison.
Voyez donc quelle folie !
N’agis point de trahison
Ou je quitte la prairie
Pour courir à la maison.

5

L’amour éclate de rire,
Voyant mon projet rempli.
Le berger qu’il inspire
S’éveille ensuite et pâlit.
Je l’embrasse elle soupire
Voilà le rêve accompli.

(Chansons du XVIIIè)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

L’ÉROSION DE L’AMOUR (Chansons du XVIIIè)

Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2023




    
L’ÉROSION DE L’AMOUR

1

Fuyons un triste engagement
Pour aimer avec agrément
On devient en ménage,
Hé bien par galant, et trop sage
Vous m’entendez bien.

2

Cet accident n’est pas nouveau
Tant va, dit-on, la cruche à l’eau
Qu’enfin elle se fêle, hé bien
Puis le dégout s’en mêle
Vous m’entendez bien.

3

Tant qu’on est distrait et poli
C’est un commerce bien joli
Mais l’on rompt le partage, hé bien
Sitôt que l’on exige
Vous m’entendez bien.

4

Dans le printemps avec ardeur
Ou pour faire la brillante fleur
Mais quand elle est cueillie, hé bien
Tout le parterre ennuie
Vous m’entendez bien.

(Chansons du XVIIIè)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

SOUS LE NOM D’AMITIÉ (Chansons du XVIIIè)

Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2023




    
SOUS LE NOM D’AMITIÉ

1

Sous le nom d’amitié
En finesse on abonde (bis)
Sous le nom d’amitié
Et la moitié du monde
Trompe l’autre moitié
Sous le nom, sous le nom
Sous le nom d’amitié.

2

Sous le nom d’amitié
Souvent l’amour se glisse (bis)
Sous le nom d’amitié
Et dans le précipice
On tombe de moitié
Sous le nom, sous le nom
Sous le nom d’amitié.

3

Sous le nom d’amitié
Iris je vous adore
Sous le nom d’amitié
Du feu qui me dévore
Je cache la moitié
Sous le nom, sous le nom
Sous le nom d’amitié.

4

Sous le nom d’amitié
Recevez mon hommage
Sous le nom d’amitié
Que votre cœur partage
Avec moi la moitié
Sous le nom, sous le nom
Sous le nom d’amitié.

5

Sous le nom d’amitié
Je permets la tendresse
Sous le nom d’amitié
Mais je veux qu’on m’en laisse
Deviner la moitié
Sous le nom, sous le nom
Sous le nom de l’amitié.

(Chansons du XVIIIè)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »

ENFIN SORTIE DU COUVENT GRÂCE À SON AMANT (Chansons du XVIIIè)

Posted by arbrealettres sur 18 novembre 2023



    

ENFIN SORTIE DU COUVENT GRÂCE À SON AMANT

1

Par le laurier de l’amour
On triomphe des belles (bis).
Par le laurier de l’amour
Les cœurs les plus rebelles
On les soumet un jour.
Par lui je te prie
Par le laurier de l’amour.

2

Rassure mon triste cœur
De la mélancolie (bis)
Rassure mon triste cœur.
Je suis jeune et jolie,
Je ne vis qu’en langueur.
Rassurez, rassurez
Rassurez mon triste cœur.

3

Brisez-moi mon cadenas
Serrurier de Cythère (bis).
Brisez-moi mon cadenas.
Ne crains point d’autres affaires.
Otez-moi d’embarras.
Brisez-moi, brisez-moi
Brisez-moi mon cadenas.

4

Par un compliment joli
Obtiens ma jouissance (bis)
Par un compliment joli
Mens pas en ma présence.
Puis donne moi ta vie.
Par lui je te prie,
Par un compliment joli.

5

Sous le nom de l’amitié
Console toi ma chère (bis).
Sous le nom de l’amitié
Ne crains point d’en trop faire.
Je puis te sauver la vie,
Sous le nom, sous le nom, sous le nom
Sous le nom de l’amitié.

6

Sous le nom de l’amitié
Console toi ma chère (bis).
Sous le nom de l’amitié
Ta mère téméraire
Aura de toi pitié,
Sous le nom, sous le nom,
Sous le nom de l’amitié.

7

Tu vas sortir du couvent,
Mon cœur l’affaire est faite (bis).
Tu vas sortir du couvent.
Mon âme est satisfaite,
Rends mon esprit content.
Iris, ton cher amant
Te fait sortir du couvent.

8

Puisque j’ai ma liberté
Pensons au mariage (bis).
Puisque j’ai ma liberté
C’est le seul avantage
De deux infortunés.
Puisque j’ai, puisque j’ai,
Puisque j’ai ma liberté.

(Chansons du XVIIIè)

Posted in poésie | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , | Leave a Comment »