Je suis palestinienne avec eux
Leur douleur
s’est plantée dans ma poitrine
Dans mes artères
s’accumulent leurs pierres autre mur
de lamentation
(Anise Koltz)
Traduction:
Editions: Gallimard
Posted by arbrealettres sur 3 octobre 2021
Je suis palestinienne avec eux
Leur douleur
s’est plantée dans ma poitrine
Dans mes artères
s’accumulent leurs pierres autre mur
de lamentation
(Anise Koltz)
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Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2021
déclaration d’identité
Non, je n’avalerai pas vos paroles
fantômes vos paraboles
d’inventaire, vos courbes de
Bourse de massacres.
Je choisis les cris
d’oiseaux de mer
le craquement des pierres
tout ce qui brave, hurle, éclate muettement dans le monde.
Le sang aux tempes, le coeur battant, le toc des artères,
c’est aussi ma parole
touchable
sous le doigt.
Au bord du temps
je tâte l’incertain
dans les feuilles des arbres
aux cellules pourtant si proches
de mes propres cellules, closes en cette chair
qui se retire et se rapproche
jusqu’à coller au tissu végétal
pour reconnaître
un rapport très sourd
un micron de complicité
main, feuille, ensemble,
toutes deux nervurées, actives, sève et sang,
nous affirmons, nous attestons la vie.
(Marie-Claire Bancquart)
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Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2020
Ndèye Coumba Diakhaté
Griot de ma race
Je suis griot de ma race :
Poète, troubadour;
Je chante très haut ma race, mon sang,
Qui clame qui je suis.
Je suis… bois d’ébène,
Que ne consume le feu lent du mensonge.
Je suis… la latérite rouge du sang farouche de mes ancêtres.
Je suis… la brousse inviolée,
Royaume des singes hurleurs.
Pas le Nègre des bas quartiers,
Relégué dans la fange fétide, la suie qui colle;
Là-bas, dans la ville grise, qui accable, qui tue.
Je suis… qui tu ignores :
Soleil sans leurre; pas de néon hypocrite.
Je suis… le clair de lune serein, complice des ébats nocturnes,
Je suis le sang qui galope, se cabre d’impatience
Dans le dédale de mes artères. Je suis qui tu ignores.
Je crache sur l’esprit immonde.
Et voici que je romps les chaînes,
Et le silence menteur
Que tu jetas sur moi.
(Ndèye Coumba Diakhaté)
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Posted by arbrealettres sur 18 janvier 2020
Illustration: Egon Schiele
Sur ton corps lisse de caillou
mes mains vont, forêts en liberté,
comme vers des sommets d’où je retombe,
source altérée de soleil.
Ton cœur est si proche de mon cœur
que nos artères se mêlent les unes aux autres
et ne retrouvent plus à nos fronts qu’une seule tempe
pour faire battre l’espace.
Bateau venu de la haute mer,
je vais très loin au fond de tes plages
et je me renverse dans les fougères
qui naissent de ton corps entr’ouvert.
Lorsque nous n’avons plus pour respirer
que l’air écrasé dans nos baisers,
le jour qui nous sépare a beau faire,
il n’arrive pas à être aussi nu que toi.
(Lucien Becker)
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Posted by arbrealettres sur 28 décembre 2019
Je dis aime
J’ai les méninges nomades
J’ai le miroir maussade
Tantôt mobile
Tantôt tranquille
Je moissonne sans bousculade
Je dis Aime
Et je le sème
Sur ma planète
Je dis M
Comme un emblème
La haine je la jette
Je dis AIME, AIME, AIME
Du Sphinx dans mon rimeur
Paris au fil du coeur
Du Nil dans mes veines
Dans mes artères coule la Seine
Je dis Aime
Et je le sème
Sur ma planète
Je dis M
Comme un emblème
La haine je la jette
Je dis AIME, AIME, AIME
(Andrée Chedid)
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Posted by arbrealettres sur 30 octobre 2019
LE LIVRE DU POURQUOI
Quand vint l’été, son soleil et ses mouches,
Je savourais des mots, je savourais
Le plaisir d’être — oubliant les microbes
Et la morsure et la lèpre et le vent.
Sur le versant du fjord, amère étoile
Se dissolvant au soleil de minuit,
J’imaginais de longues nuits polaires
Tandis qu’un ours léchait ma peau, ma peau.
J’aimais les corps, leur nudité sans herbe,
Le doute aussi trop prompt à me trahir
Et je luttais pour un muscle, une artère,
Un morceau d’ongle oublié par les jours.
(Robert Sabatier)
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Posted by arbrealettres sur 8 janvier 2019
J’entends battre mon Sacré-Coeur
Dans le crépuscule de l’heure,
Comme il est méconnu, sans soeur,
Et sans destin, et sans demeure!
J’entends battre ma jeune chair
Equivoquant par mes artères,
Entre les Edens de mes vers
Et la province de mes pères.
Et j’entends la flûte de Pan
Qui chante: « bats, bats la campagne!
« Meurs, quand tout vit à tes dépens;
« Mais entre nous,va, qui perd gagne! »
(Jules Laforgue)
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Posted by arbrealettres sur 20 octobre 2018
Dans la terre torride, une plante exotique
Penchante, résignée : éclos hors de saison
Deux boutons fléchissaient, d’un air grave et mystique ;
La sève n’était plus pour elle qu’un poison.
Et je sentais pourtant de la fleur accablée
S’évaporer l’effluve âcre d’un parfum lourd,
Mes artères battaient, ma poitrine troublée
Haletait, mon regard se voilait, j’étais sourd.
Dans la chambre, autre fleur, une femme très pâle,
Les mains lasses, la tête appuyée aux coussins :
Elle s’abandonnait : un insensible râle
Soulevait tristement la langueur de ses seins.
(Remy de Gourmont)
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Posted by arbrealettres sur 6 septembre 2018
ARRIVE QUI PLANTE
Epique, aigre, de petit bois et sur les dents
Cette époque écoute le fracas des naufrages
Les marées têtues de la fièvre.
Elle grandit au milieu des statues,
Elle enfante des spectres et des machines.
Son âme, pour ne pas rouiller, est peinte au minium,
C’est la couleur du sang,
Du sang magique et secret qui bat sans fin
Dans les artères aveugles et soudées.
Les bivouacs ont peur de fermer l’oeil
Dans les avoines gorgées de nuit
Et les hommes pour gagner le ciel
Amarrent les cathédrales égarées dans ce siècle.
C’est l’heure où l’haleine des prairies
Entre dans les chambres des jeunes filles
Et souffle sur les braises du désir.
Avec tout cet acier qui se fabrique chaque nuit,
Avec ses terreurs, ses sortilèges, ses massacres,
Cette époque, je vous la laisse
Pour les maigres fleurs rousses des champs.
(Albert Ayguesparse)
Posted in poésie | Tagué: (Albert Ayguesparse), arriver, artère, aveuglé, avoine, égaré, épique, bivouac, cathédrale, champ, ciel, couleur, fièvre, fleur, fracas, gagner, jeune fille, machine, magique, maigre, massacre, minium, naufragé, oeil, prairie, rouille, roux, sang, sortilège, spectre, statue, terreur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 23 août 2018
Pension
Une pension au bord des ramblas,
un mur de plus pour t’appuyer.
Ta jeunesse a fui les rues
les artères
catalanes.
Un cierge dans l’entrée
pour la vierge des cyclopes.
Vieille
étrange bâtisse
tu n’as vu que d’un oeil
l’insurrection
la phalange et…
les drapeaux noirs.
On entre dans les chambres par la rue
à travers un rideau
qui devine…
Le miroir contre le mur est indemne
c’est le sol qui croule
sous le poids des prunelles
pressées
d’être ailleurs.
(Balbino)
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