Posts Tagged ‘dangereux’
Posted by arbrealettres sur 10 janvier 2023

Illustration: Salvador Dali
Je pense que je pense et d’y penser je suis
Et ne suis parce que je pense
Et ce triste savoir embrouille ma science
Ajoute une nuit à mes nuits.
Que ne suis-je sans être et sans une mémoire
Mêlant le demain et l’hier
Et qui déroule en moi cette mouvante moire
Dangereuse comme la mer.
Mieux me va le sommeil et son vague mélange
Où je ne me charge de rien
Et son théâtre obscur dont la pièce me change
En un moi qui n’est plus le mien.
(Jean Cocteau)
Recueil: Clair-obscur
Traduction:
Editions: Points
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Jean Cocteau), ajouter, être, changer, dangereux, dérouler, demain, embrouiller, hier, mélangé, mémoire, mêler, mer, mien, mieux, moi, moire, mouvant, nuit, obscur, penser, pièce, rien, savoir, science, se charger, sommeil, théâtre, triste, vague | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 septembre 2022

Ô doux regards, ô yeux pleins de beauté,
Petits jardins pleins de fleurs amoureuses
Où sont d’Amour les flèches dangereuses,
Tant à vous voir mon oeil s’est arrêté !
(Louise Labé)
Recueil: La Beauté Éphéméride poétique pour chanter la vie
Traduction:
Editions: Bruno Doucey
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Posted by arbrealettres sur 9 mai 2022

Peut-être faudrait-il d’abord renoncer une bonne fois
à l’illusion des paradis, de la paix et de l’harmonie universelle.
Constater, reconnaître comme un fait l’état de guerre.
S’armer en conséquence. Moins s’attendrir, et agir plus efficacement.
Celui qui ne jure que par la perfection de l’absolu
peut devenir un démon plus dangereux,
plus meurtrier que le sceptique ou le prudent.
(Philippe Jaccottet)
Illustration: Liliane Giraudon
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Posted in méditations | Tagué: (Philippe Jaccottet), absolu, agir, constater, dangereux, démon, efficacement, guerre, harmonie, illusion, jurer, meurtrier, paix, paradis, perfection, prudent, reconnaître, renoncer, s'armer, s'attendrir, sceptique, universelle | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 18 décembre 2020

La carpe et les carpillons
Prenez garde, mes fils, côtoyez moins le bord,
Suivez le fond de la rivière ;
Craignez la ligne meurtrière,
Ou l’épervier, plus dangereux encor.
C’est ainsi que parlait une carpe de Seine
À de jeunes poissons qui l’écoutaient à peine.
C’était au mois d’avril ; les neiges, les glaçons,
Fondus par les zéphyrs, descendaient des montagnes ;
Le fleuve enflé par eux s’élève à gros bouillons,
Et déborde dans les campagnes.
Ah ! Ah ! Criaient les carpillons,
Qu’en dis-tu, carpe radoteuse ?
Crains-tu pour nous les hameçons ?
Nous voilà citoyens de la mer orageuse ;
Regarde : on ne voit plus que les eaux et le ciel,
Les arbres sont cachés sous l’onde,
Nous sommes les maîtres du monde,
C’est le déluge universel.
Ne croyez pas cela, répond la vieille mère ;
Pour que l’eau se retire il ne faut qu’un instant.
Ne vous éloignez point, et, de peur d’accident,
Suivez, suivez toujours le fond de la rivière.
Bah ! Disent les poissons, tu répètes toujours
Mêmes discours.
Adieu, nous allons voir notre nouveau domaine.
Parlant ainsi, nos étourdis
Sortent tous du lit de la Seine,
Et s’en vont dans les eaux qui couvrent le pays.
Qu’arriva-t-il ? Les eaux se retirèrent,
Et les carpillons demeurèrent ;
Bientôt ils furent pris,
Et frits.
Pourquoi quittaient-ils la rivière ?
Pourquoi ? Je le sais trop, hélas !
C’est qu’on se croit toujours plus sage que sa mère,
C’est qu’on veut sortir de sa sphère,
C’est que… c’est que… je ne finirais pas.
(Jean-Pierre Claris de Florian)
Recueil: Fables
Traduction:
Editions:
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Posted in poésie | Tagué: (Jean-Pierre Claris de Florian), accident, adieu, arbre, avril, à peine, écouter, épervier, étourdi, bord, bouillon, cacher, campagne, carpe, carpillon, côtoyer, ciel, citoyen, couvrir, craindre, crier, croire, dangereux, déborder, déluge, demeurer, descendre, discours, domaine, eau, enfler, fils, finir, fleuve, fond, fondre, frire, glaçon, hameçon, hélas, instant, jeune, ligne, lit, maître, mère, mer, meurtrier, monde, montagne, neige, nouveau, onde, orageux, parler, pays, peur, poisson, prendre, prendre garde, quitter, répéter, répondre, regarder, rivière, s'élever, s'éloigner, sage, se croire, se retirer, sphère, suivre, universel, vieux, zéphyr | 1 Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2020

Avec un nénuphar
Vois, ma bien-aimée, ce que j’apporte ;
cette fleur aux blanches ailes.
Portée par des courants tranquilles elle
a nagé ce printemps, lourde de rêves.
Si tu veux la fixer en ton foyer,
fixe-la sur ton sein, ma bien-aimée ;
derrière ses pétales se cachera
une profonde et quiète vague.
Prends garde, enfant, aux courants de l’étang.
Dangereux, dangereux de rêver là !
Le nøkken* fait mine de dormir ;
des nénuphars jouent au-dessus.
Enfant, ton sein est le courant de l’étang.
Dangereux, dangereux de rêver là ;
des nénuphars jouent au-dessus ;
le nøkken* fait mine de dormir.
* Ainsi s’appelle une créature surnaturelle qui vit dans l’eau
et qui demeure bien vivante dans les croyances populaires :
c’est un homme qui joue du violon (en général)
et attire les jeunes filles imprudentes.
(Henrik Ibsen)
Recueil: Poèmes
Traduction: Régis Boyer
Editions: Les Belles Lettres
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Posted in poésie | Tagué: , (Henrik Ibsen), aile, apporter, étang, bien-aimé, blanc, courant, dangereux, derrière, dormir, enfant, fixer, fleur, foyer, jouer, lourd, nager, nénuphar, nøkken, pétale, porter, prendre garde, printemps, profond, quiet, rêve, rêver, se cacher, sein, tranquille, vague, voir, vouloir | 2 Comments »
Posted by arbrealettres sur 17 août 2020
Trottoirs dangereux.
Mais cette année j’affronte la glace
Avec la canne de mon père.
(Seamus Heaney)
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Posted by arbrealettres sur 24 mars 2020
Dans la rue tout d’un coup tu tends la main au passant
Ah serrons-nous bien la main
Il fait jour
Le passant qui n’était pas armé s’est dit
Pourvu qu’il ne soit pas dangereux
(Pierre Albert-Birot)
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Posted by arbrealettres sur 24 octobre 2019

Nous jouons tous les deux
Et l´amour est un jeu
Dangereux
On joue à se frôler
On joue à s´embrasser
On joue sans s´avouer
Que l´on ne fait que jouer
On triche quelques fois
On se ment à mi-voix
C´est la Loi
On cherche la couleur
Qui nous rendra vainqueur
Mais à la moindre erreur
On y laisse son cœur
Nous jouons tous les deux
Et l´amour est un jeu
Dangereux
On joue à s´embrasser
On joue à se blesser
On joue sans s´avouer
Que l´on ne sait pas jouer
Quand tu joues avec moi
Moi je suis contre toi
Dans tes bras
Heureux d´être imprudent
Heureux d´être perdant
Car si j´y perds mon cœur
L´amour est le vainqueur
(Georges Moustaki)
Illustration: Abdalieva Akzhan
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Posted in poésie | Tagué: (Georges Moustaki), amour, avouer, coeur, dangereux, erreur, imprudent, jouer, Loi, perdant, perdre, s'avouer, s'embrasser, se blesser, se frôler, tricher, vainqueur | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2018

Illustration: Susan Seddon Boulet
ISIS ERRANTE
Cela aussi est une expérience de l’âme,
Le monde démembré qui jadis fut le dieu tout entier,
Dont les fragments brisés gisent à présent, morts.
Cette disparition de la réalité elle-même est réelle.
Recueillant sous mon manteau noir les vestiges de la vie
Qui stagnent, déchus, parmi les gens et les lieux,
Je scrute le double désert de ma solitude,
Le monde extérieur mort, et l’esprit stérile.
Jadis Il fut présent, sacré, dans la maison du monde,
Portant le jour comme un vêtement, sa beauté visible
Dans l’homme et le blé lorsqu’Il descendait la rivière fertile.
Il comblait d’amour l’espace de ma nuit.
Je trace le contour de sa main qui disparaît sur un nuage,
Et cela, son sang, coule de la blessure d’un soldat qui meurt.
Dans les champs fracassés son corps est épars, ses membres gisent
Écartelés comme une carlingue naufragée dans le sable.
Son crâne est une cathédrale morte, et les rayons de sa couronne
Brillent dans du fer-blanc et du verre cassé.
Ses yeux bleus se reflètent des lacs dans le ruisseau,
Et sa force est la pierre désolée des cités abattues.
Oh, dans les débris de vaisselle de mes rêves,
Me tournant vers les tessons des jours passés,
Découvrirai-je son visage aimé profané?
Les fonds inexplorés du sommeil sont-ils sa tombe?
Après la fin dangereuse estompée de la nuit
Dans les caveaux de la peur ses os reposent-ils,
Et le dédale du cauchemar mène-t-il vers la puissance qui est là cachée?
Les eaux infernales menaçantes recouvrent-elles le roi ichtien?
Je rassemble les fragments divins dans le mandala
Dont le centre est la puissance créatrice perdue,
Le soleil, le cœur de Dieu, le lotus, l’électron
Qui fait palpiter monde après monde, rayon après rayon
Pour que celui qui vivait au commencement renaisse au dernier jour.
***
ISIS WANDERER
This too is an experience of the soul
The dismembered world that once was the whole god
Whose broken fragments now lie dead.
This passing of reality itself is real.
Gathering under my black cloak the remnants of lift
That lie dishonoured among people and places
I search the twofold desert of my solitude,
The outward perished world, and the barren mind.
Once he was present, numinous, in the bouse of the world,
Wearing day like a garment, bis beauty manifest
In corn and man as he journeyed down the fertile river.
With love he filled my distances of night.
I trace the contour of bis hand fading upon a cloud,
And this bis blond flows from a dying soldier’s wound.
In broken fields bis body is scattered and bis limbs lie
Spreadeagled like wrecked fuselage in the sand.
His skull is a dead cathedral, and bis crown’s rays
Glitter from worthless tins and broken glass.
His blue eyes are reflected from pools in the gutter,
And his strength is the desolate stone of fallen cities.
Oh in the kitchen-midden of my dreams
Turning over the postherds of post days
Shall I uncover his loved desecrated face?
Are the unfathomed depths of sleep his grave?
Beyond the looming dangerous end of night
Beneath the vaults of fear do his bons lie,
And does the mate of nightmare lead to the power within?
Do menacing nether waters cover the fish king?
I piece the divine fragments into the mandala
Wjhose centre is the lost creative power,
The sun, the heart of God, the lotus, the electron
That pulses world upon world, reg upon ray
That he who lived on the first me rire on the hast day.
(Kathleen Raine)
Recueil: Sur un rivage désert
Traduction: Marie-Béatrice Mesnet et Jean Mambrino
Editions: Granit
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Posted in poésie | Tagué: (Kathleen Raine), abattu, amour, âme, écarteler, électron, beauté, blé, blessure, briller, brise, caché, cathédrale, caveau, centre, champ, cité, coeur, combler, commencement, contour, couronné, crâne, créateur, dangereux, débris, déchu, démembré, désert, descendre, Dieu, disparaître, disparition, divin, eau, entier, errer, espace, estompé, expérience, fertile, fond, fracasser, fragment, gésir, homme, inexploré, infernal, Isis, jadis, lieu, lotus, main, maison, mandala, manteau, menacer, monde, mort, mourir, naufragé, nuage, nuit, os, palpiter, perdu, peur, profaner, puissance, rayon, réalité, recueillir, renaître, rivière, ruisseau, sable, sacré, sang, scruter, se cacher, se refléter, soldat, soleil, solitude, sommeil, stagner, tombe, tracer, vaisselle, vêtement, verre, vestiges, visage, visible, vivre, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 novembre 2018
Le Chat
Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux
Mêlés de métal et d’agate.
Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s’enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,
Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête,
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,
Et des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum,
Nagent autour de ton corps brun.
(Charles Baudelaire)
Illustration: ArbreaPhotos
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Baudelaire), agate, aimable, amoureux, caresser, chat, coeur, corps, dangereux, dard, dos, femme, griffe, métal, nager, palper, parfum, patte, plaisir, plonger, regard, retenir, s'enivrer, yeux | 2 Comments »