Odorantes fleurs de châtaignier.
J’aimerais apercevoir du ciel bleu
entre les branches.
***
(Nanako Washitani)
Traduction: Dominique Chipot & Makoto Kemmoku
Editions: Points
Posted by arbrealettres sur 31 janvier 2023
Odorantes fleurs de châtaignier.
J’aimerais apercevoir du ciel bleu
entre les branches.
***
(Nanako Washitani)
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Posted by arbrealettres sur 23 avril 2022
L’une mariée, l’autre pas encore…
(« Chansons de la montagne »)
Deux belles-soeurs marchaient épaule contre épaule.
De ces deux fleurs fraîches, laquelle la plus belle ?
Celle encore fermée dans la rosée,
répond la plus jeune.
Fleur de lotus ouverte est tellement plus odorante,
Réplique la plus âgée.
(Feng Menglong)
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Posted by arbrealettres sur 25 février 2021
Mon amour c’est ma bien-aimée adorée
et ma bien-aimée est à adorer dans ma bien-aimée
et j’adore l’adorée, l’ardente, la toujours-adorée, la partout-odorante,
je l’adore, j’adore son odeur,
ce tout et ce non-tout éventés par ma bien-aimée partout et cette aimantation adorée
qui est son non-ventre adoré, adorant et amoureusement fabriqué en or fabriqué dans l’âge d’or fabriqué de mon Amour,
comme un grand vide troué dans un grand trou à vider jusqu’à la fin des âges.
(Ghérasim Luca)
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Posted by arbrealettres sur 30 novembre 2020
Aïcha en a fait un collier qu’elle enroule à son cou, mais son doigt impatient a rompu le fil de soie.
Les jasmins se répandent en pluie odorante ; l’un reste pris dans ses cheveux dénoués, l’autre a glissé à terre, un autre est demeuré entre deux seins plus fermes que les chelils du mois d’amardâd.
Que ne donnerait Mansour pour être la fleur qui repose dans cette vallée d’amour !
Mais le cœur de la jeune fille est une source non encore épandue, et l’heure n’est point sonnée où des lèvres amoureuses mettront un collier de baisers au cou flexible d’Aïcha.
(Anonyme)
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Posted by arbrealettres sur 16 novembre 2020
Le caroubier en fleur
Parmi
le
vert
vif
raide
vieille
branche
brisée
vienne
blanc
odorant
Mai
derechef
*
The Locust Tree in Flower
Among
of
green
stiff
old
bright
broken
branch
come
white
sweet
May
again
(William Carlos Williams)
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Posted by arbrealettres sur 28 septembre 2020
Aime – moi comme un être ordinaire
Pas en simulant ou associant,
Aime – moi si tu veux, seulement si tu veux,
Aime – moi sans l’intensité du bleu.
Pas dans l’abîme de l’amour pour les océans,
Ni dans les zéphyrs de velours d’une fusion venteuse,
Ne me place pas non plus sur des portails d’illusion,
Ne m’embrasse pas avec des citations livresques.
Ne me compare pas à la pleine lune,
Ni aux étoiles qui brillent trop tôt,
Ou aux odorantes fleurs épanouies,
aux bêtises romantiques du bouffon.
Ne sois pas le poète de mots fluides,
Ne t’enjolive pas de saphirs,
Ne m’encombre pas de diamants,
Enlace-moi seulement de chants vigilants.
***
***
AVVOLGIMI
Amami come un essere ordinario,
senza immaginare o paragonarmi a nulla,
amami, se vuoi, ma se lo fai,
amami senza intensità di blu.
Non nell’abisso dell’amore per gli oceani,
o gli zefiri di velluto nell’incrociarsi dei venti,
non mettermi sotto i portali dell’illusione,
né baciami con citazioni di libri.
Non paragonarmi alla luna piena,
o alle stelle che luccicano troppo presto,
o allo sbocciare fragrante dei fiori,
né ai gesti romantici di un pagliaccio.
Non essere un poeta dalla lingua sciolta,
non adornarti di zaffiri,
e non bagnarmi con una doccia di diamanti,
piuttosto avvolgimi di dolci cori.
***
ENVUÉLVEME
Ámame como a un ser cualquiera,
Sin asumir ni asociar,
Ámame, si quieres, pero si lo haces,
Ámame sin intensidad de azul.
No en el abismo de amor por los océanos,
ni en los céfiros de terciopelo de fusión ventosa,
ni en los portales de la ilusión,
ni en las citas de los libros.
No me compares con la luna llena,
ni con estrellas que brillan demasiado pronto,
ni con flores fragantes que florecen,
ni con los gestos románticos de los bufones.
No seas un poeta de palabras fluidas,
ni te adornes con zafiros,
ni me inundes con diamantes.
Envuélveme solo con cadencias cariñosas.
***
OMARM MIJ
Hou van me als een gewoon wezen,
Niet simulerend of associërend,
Hou van me, als je wilt, alleen als je wilt,
Hou van me zonder de intensiteit van blauw.
Niet in de afgrond van de liefde voor oceanen,
Noch met fluwelen zefieren van winderige versmelting,
Plaats me evenmin op portalen van illusie,
Kus me ook niet met citaten uit boeken.
Vergelijk me niet met de volle maan,
Noch met de sterren die te vroeg schijnen,
Of met geurende bloeiende bloemen,
Evenmin met romantisch paljasgedoe.
Wees geen dichter van vloeiende woorden,
Maak je niet op met saffieren,
En overlaad me niet met diamanten,
Omarm me gewoon met zorgzaam gezang.
***
SĂ MĂ-NFĂȘORI
Iubește-mă ca orice muritor,
Nu prezuma, nu compara, tu doar
Iubește-mă de vrei, și dacă da,
Fă-o-n albastru dens, unduitor.
Nu cel adânc al dragostei de mare,
Nici cel din catifeaua de zefir,
Nu mă așeza pe mândre piedestale,
Nu-mi declama fraze de vodevil.
Cu luna plină tu să nu m-asemeni,
Nici cu vreo stea în grabă răsărită.
Lasă parfumul splendidelor flori,
Și uită complimentul de bufon.
Să-mi fii poetul slovei curgătoare,
Fără safire ce sclipesc înșelător.
Nu mă scălda în ploi de diamante,
Ci-n cântec blând să mă-nfășori.
***
Umarme mich
Liebe mich wie ein gewöhnliches Wesen,
Nicht anmaßend, nicht anhänglich,
Liebe mich, wenn du willst, aber wenn du es tust,
Liebe mich ohne die Intensität von Blau.
Nicht im Abgrund der Liebe zu den Ozeanen,
Oder mit samtenen Zephyren flüchtiger Verbindung,
Setze mich nicht auf ein Portal trügerischer Hoffnung,
Und küsse mich auch nicht mit Buchzitaten.
Vergleiche mich nicht mit dem Vollmond,
Oder mit Sternen, die zu früh leuchten,
Oder duftenden Blumen, die blühen,
Ich will keine romantischen Gesten von einem Spaßmacher.
Sei kein Dichter der fließenden Worte,
Trage mir keine Saphire an,
oder überschütte mich mit Diamanten,
Umarme mich einfach mit liebevollen Weisen.
***
МЕНИ ЎРАБ ҚЎЙ
Мени оддий мавжудотдай сев,
Қабул қилмай ёки боғламай.
Мени севгин, гар хоҳласанг сен,
Ёрқин мовий рангларга учмай.
Ишқ даҳрининг тубига чўкмай,
Майин насим барқутида маст.
Пуч хаёллар тўрига илмай,
Китобларнинг лутфидай сармаст.
Мени тўлин ойга ўхшатма,
Қиёслама юлдузларга ҳам.
Таққослама хушбўй чечакка,
Хаёлий тасвирга на ҳожат?
Қочоқ сўзлар шоири бўлма,
Ёқутларга бўлиб махлиё.
Мени кўмгин жавоҳирларга,-
Ўраб қўйгин эътиборга, ёр!
***
WRAP ME
Love me like an ordinary being,
Not assuming or associating,
Love me, if you want, but if you do,
Love me without intensity of blue.
Not in the abyss of love for oceans,
Or velvet zephyrs of windy fusion,
Nor place me on portals of illusion,
Nor kiss me with books quotations.
Don’t compare me with full moon,
Or stars that shine too soon,
Or fragrant flowers that bloom,
No romantic gestures of buffoon.
Be not a poet of fluent words,
Don’t make up with sapphires,
Or shower me with diamonds,
Just wrap me with caring choirs.
***
包裹我
像一个普通人一样爱我,
没有假设或者联想,
爱我,如果你要,但如果你做,
就不要用忧郁的紧张爱我。
不是在热爱海洋的深渊里,
或者是多风融合的天鹅绒风,
也不把我放在幻觉的入口,
也不要用书面语录来吻我。
别把我和满月比较,
或发光太快的星星,
或绽放的芬芳花朵,
没有小丑的浪漫姿态。
不当语言流利的诗人,
不用亲近蓝宝石,
或给我淋洒钻石,
只用贴心的唱诗班包裹我。
(Jyotirmaya Thakur)
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Posted by arbrealettres sur 26 février 2020
Je me retourne et veux te voir, dans la ramée.
Voici que peu à peu tu es devenue fruit.
Il ne t’a rien coûté de surgir des racines
tu n’as eu qu’à chanter tes syllabes de sève.
Te voici tout d’abord une fleur odorante
qu’un seul baiser suffit à changer en statue,
jusqu’à ce que soleil et terre, sang et ciel
te reconnaissent le délice et la douceur.
Sur la branche je pourrai voir ta chevelure,
dans le feuillage c’est ton signe qui mûrit,
ce sont ses feuilles qui s’approchent de ma soif ;
et ta substance alors viendra remplir ma bouche,
ce sera le baiser qui montait de la terre
apporté par ton sang de fruit gonflé d’amour.
***
Detrás de mí en la rama quiero verte.
Poco a poco te convertiste en fruto.
No te costó subir de las raíces
cantando con tu sílaba de savia.
Y aquí estarás primero en, flor fragante,
en la estatua de un beso convertida,
hasta que el sol y tierra, sangre y cielo,
te otorguen la delicia y la dulzura.
En la rama veré tu cabellera,
tu signo madurando en el follaje,
acercando las hojas a mi sed,
y llenará mi boca tu sustancia,
el beso que subió desde la tierra
con tu sangre def ruta enamorada.
(Pablo Neruda)
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Posted by arbrealettres sur 20 janvier 2020
LA TIGE D’OEILLET
Éros m’a frappé d’une tige molle
D’oeillets odorants récemment cueillis.
Il fuit à travers les sombres taillis,
A travers les prés il m’entraîne et vole.
Sans une onde vive où me ranimer,
Je le suis, je cours dés l’aube vermeille;
Mes yeux sont déjà près de se fermer,
Je meurs; mais le Dieu me dit à l’oreille:
Oh! le faible coeur qui ne peut aimer!
(Leconte de Lisle)
Illustration: Viktor Karlovich Shtemberg
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Posted by arbrealettres sur 5 janvier 2020
Illustration: Vincent Van Gogh
ENFANTS MORTS
(extrait)
La mort c’est la dépouille un soir d’automne
D’un enfant de sept jours
Dans sa caisse clouée, longue de dix-huit pouces,
Portée dévotement par sa grand-mère
À travers champs jusqu’au paisible cimetière
Où la pluie fait tinter sur les tombes
Son cantique du coeur.
D’un enfant de sept jours la mort est la dépouille
Poussée dans la terre humide et glacée ;
L’aïeule rentre à la maison, et l’on attendait son retour
Avec le pain noir odorant, le bol brûlant de chicorée :
Telle est la mort.
(Melech Ravitch)
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Posted by arbrealettres sur 13 novembre 2019
Doré
comme un pain frais
croustillant à souhait
l’amour
c’est craquant.
Et sous la croûte odorante
la mie est fondante.
Je vais m’en couper une tranche
la tartiner
de beurre et de confiture
et croquer à belles dents
pour bien commencer
la journée.
(Bernard Friot)
Posted in poésie | Tagué: (Bernard Friot), amour, à souhait, beurre, commencer, confiture, couper, craquant, croûte, croquer, croustillant, dent, doré, fondant, frais, journée, mie, odorant, pain, tartiner, tranche | Leave a Comment »