Posts Tagged ‘se nouer’
Posted by arbrealettres sur 3 juin 2022

OH ! TES SI DOUCES MAINS…
Oh ! tes si douces mains et leur lente caresse
Se nouant à mon cou et glissant sur mon torse
Quand je te dis, au soir tombant, combien ma force
S’alourdit, jour à jour, du plomb de ma faiblesse !
Tu ne veux pas que je devienne ombre et ruine
Comme ceux qui s’en vont du côté des ténèbres,
Fût-ce avec un laurier entre leurs mains funèbres
Et la gloire endormie en leur creuse poitrine.
Oh ! que la loi du temps m’est par toi adoucie,
Et que m’est généreux et consolant ton songe.
Pour la première fois tu berces d’un mensonge
Mon coeur qui t’en excuse et qui t’en remercie ;
Mais qui sait bien pourtant que toute ardeur est vaine
Contre tout ce qui est et tout ce qui doit être,
Et qu’un profond bonheur se rencontre peut-être
A finir en tes yeux ma belle vie humaine.
(Emile Verhaeren)
Recueil: 35 siècles de poésie amoureuse
Traduction:
Editions: Saint-Germain-des-Prés Le Cherche-Midi
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Posted in poésie | Tagué: (Emile Verhaeren), adoucir, ardeur, beau, bercer, bonheur, caresse, côte, coeur, consoler, cou, creux, devenir, dire, doux, endormir, faiblesse, finir, force, funèbre, généreux, glisser, gloire, humain, laurier, lent, Loi, main, mensonge, ombre, plomb, poitrine, profond, remercier, ruine, s'alourdir, s'en aller, s'excuser, se nouer, se rencontrer, soir, songe, ténèbres, temps, tomber, torse, vain, vie, vouloir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 juin 2021

Des yeux de terre ou d’eau ou même d’arbre
peuvent abolir l’inertie et les yeux eux-mêmes naissent
pour voir d’autres yeux,
dans la lutte qui se noue dans l’eau, oeil contre oeil.
Au ras du sol, je me laisse porter par cette seule image.
Avant les yeux la terre, avant l’arbre l’eau
et ainsi avant le poème la terre du poème.
Car il y a un sol de terre dans le poème
et un cheval qui pâture la solitude réelle,
et n’est réel que la fin ou le commencement de l’eau.
(António Ramos Rosa)
Recueil: Le cycle du cheval
Traduction: du portugais par Michel Chandeigne
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Antonio Ramos Rosa), abolir, arbre, cheval, commencement, eau, fin, image, inertie, laisser, lutte, naître, oeil, pâturer, poème, porter, ras, réel, se nouer, sol, solitude, terre, voir, yeux | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 19 février 2021

Illustration: Josephine Wall
Quand tu te tiens
dans la proximité du centre
la moindre parcelle de vie
est intégrée à la sphère
Avoir la force de t’arracher
aux joies plaisirs émotions
que te donnent tes semblables
Pour boire à cette source
où capiteuse se fait la vie
Combien seul
combien étranger à ce monde
celui que le manque
contraint à chercher
une vie plus haute
Instants
de folle ébriété
Quand un même flux
mêle en son torrent
la lumière et les eaux
Ce feu doux
de l’amour
quand l’oeil
a clarifié la flamme
Femme
c’est de toi
que me vient la vie
et je n’en finirai pas
de te louer te célébrer
que comprendre
comment rendre compte
parfois c’est le dégoût
la détresse
cette fureur du sang
parce que tout avorte
que chaque effort est vain
que rien n’échappe à la faux
ou parfois
c’est cette vénération cette joie
jubilante cette suffocante
lumière
et chaque visage m’émeut
alors jusqu’aux larmes
je déambule
dans la rue
parmi la foule
désobstrué
transparent
anonyme
avec
oui
avec
comme une lumière invaincue
qui pétille
et bat dans mes veines
minutieusement
goulûment
je vois les visages
happe cette vie
qui déferle
je me livre à chacun
je me love en chacun
en moi
s’enlacent des regards
se nouent des étreintes
s’ébauchent des nuits d’amour
et soudain me saisit
le sentiment suffocant
du mystère de la vie
hautes lames
de l’immense
dévotion éperdue
spacieux vertige
(Charles Juliet)
Recueil: Moisson
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), amour, avorter, ébriété, échapper, émotion, émouvoir, éperdu, étranger, étreinte, battre, boire, capiteux, célèbre, centre, chercher, clarifier, comprendre, contraindre, déambuler, dégoût, désobstruer, détresse, dévotion, donner, doux, eau, effort, faux, femme, feu, finir, flamme, flux, fou, foule, fureur, goulu, haut, immense, instant, intégrer, invaincu, joie, jublier, larme, louer, lumière, manquer, mêler, minutieux, moindre, monde, mystère, nuit, oeil, parcelle, pétiller, plaisir, proximité, regard, rien, rue, s'arracher, s'ébaucher, s'enlacer, saisir, sang, se livrer, se lover, se nouer, se tenir, semblable, sentiment, seul, soudain, source, spacieux, sphère, suffoquer, torrent, transparent, vain, vartige, vénération, veine, venir, vie, visage, voir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 26 novembre 2020
des mots plus vaillants
luttent s’imposent se nouent
donnent consistance
à ce qu’il leur faut
engendrer
la main entre en action
transcrit le poème
qui lui est dicté
que dit-il
(Charles Juliet)
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Posted in méditations, poésie | Tagué: (Charles Juliet), action, consistance, dicter, engendrer, lutter, main, mots, poème, se nouer, transcrire, vaillant | 4 Comments »
Posted by arbrealettres sur 11 novembre 2020

RYTHMES
Tout débuta
Dans l’arythmie
Le chaos
Des vents erratiques
S’emparaient de l’univers
L’intempérie régna
L’indéchiffrable détonation
Fut notre prologue
Tout fut
Débâcle et dispersion
Turbulences et gaspillage
Avant que le rythme
Ne prenne possession
De l’espace
Suivirent de vastes accords
D’indéfectibles liaisons
Des notes s’arrimèrent
Au tissu du rien
Des courroies invisibles
Liaient astres et planètes
Du fond des eaux
Surgissaient
Les remous de la vie
Dans la pavane
Des univers
Se prenant pour le noyau
La Vie
Se rythma
Se nuança
De leitmotiv
En parade
De reprise
En plain-chant
La Vie devint ritournelle
Fugue Impromptu
Refrain
Se fit dissonance
Mélodie Brisure
Se fit battement
Cadence Mesure
Et se mira
Dans le destin
Impie et sacrilège
L’oiseau s’affranchissait
Des liens de la terre
Libre d’allégeance
Il s’éleva
Au-dessus des créatures
Assujetties aux sols
Et à leurs tyrannies
S’unissant
Aux jeux fondateurs
Des nuages et du vent
L’oiseau s’allia à l’espace
S’accoupla à l’étendue
S’emboîta dans la distance
Se relia à l’immensité
Se noua à l’infini
Tandis que lié au temps
Et aux choses
Enfanté sur un sol
Aux racines multiples
L’homme naquit tributaire
D’un passé indélébile
Le lieu prit possession
De sa chair
De son souffle
Les stigmates de l’histoire
Tatouèrent sa mémoire
Et sa peau
Venu on ne sait d’où
Traversant les millénaires
L’homme se trouva captif
Des vestiges d’un monde
Aux masques étranges
Et menaçants
Il s’en arrachait parfois
Grâce aux sons et aux mots
Aux gestes et à l’image
À leurs pistes éloquentes
À leur sens continu
Pour mieux tenir debout
L’homme inventa la fable
Se vêtit de légendes
Peupla le ciel d’idoles
Multiplia ses panthéons
Cumula ses utopies
Se voulant éternel
Il fixa son oreille
Sur la coquille du monde
À l’écoute
D’une voix souterraine
Qui l’escorte le guide
Et l’agrandit
Alors
De nuits en nuits
Et d’aubes en aubes
Tantôt le jour s’éclaire
Tantôt le jour moisit
Faiseur d’images
Le souffle veille
De pesanteur
Le corps fléchit
Toute vie
Amorça
Le mystère
Tout mystère
Se voila
De ténèbres
Toute ténèbre
Se chargea
D’espérance
Toute espérance
Fut soumise
À la Vie
L’esprit cheminait
Sans se tarir
Le corps s’incarnait
Pour mûrir
L’esprit se libérait
Sans périr
Le corps se décharnait
Pour mourir
Parfois l’existence ravivait
L’aiguillon du désir
Ou bien l’enfouissait
Au creux des eaux stagnantes
Parfois elle rameutait
L’essor
D’autres fois elle piétinait
L’élan
Souvent l’existence patrouillait
Sur les chemins du vide
Ou bien se rachetait
Par l’embrasement du coeur
Face au rude
Mais salutaire
Affrontement
De la mort unanime
L’homme sacra
Son séjour éphémère
Pour y planter
Le blé d’avenir.
(Andrée Chedid)
Recueil: Rythmes
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Andrée Chédid), accord, affrontement, agrandir, aiguillon, allégeance, amorcer, arracher, arythmie, assujetti, astre, au-dessus, aube, avenir, écoute, élan, éloquent, éphémère, étendue, éternel, étrange, battement, blé, brisure, cadence, captif, chair, chaos, chemin, cheminer, chose, ciel, coeur, continu, coquille, corps, courroie, créature, creux, cumuler, débâcle, débuter, désir, détonation, debout, destin, dispersion, dissonance, distance, eau, embrasement, enfanter, enfouir, erratique, escorter, espace, espérance, esprit, essor, existence, fable, face, faiseur, fixer, fléchir, fond, fondateur, fugue, gagner, gaspillage, geste, guider, histoire, homme, idole, image, immensité, impie, impromptu, indéchiffrable, indéfectible, indélébile, infini, intempérie, inventer, invisible, jeu, jour, légende, leitmotiv, liaison, libre, lien, lier, lieu, masque, mélodie, mémoire, mûrir, menacer, mesure, millénaire, moisir, monde, mort, mot, mourir, multiplier, mystère, naître, note, noyau, nuage, nuit, oiseau, oreille, panthéon, parade, passé, patrouiller, pavane, peau, pesanteur, peupler, piétiner, piste, plain-chant, planète, planter, possession, prendre, prologue, rameuter, raviver, refrain, remous, reprise, rien, ritournelle, rude, rythme, s'accoupler, s'affranchir, s'allier, s'arrimer, s'éclairer, s'emboîter, s'emparer, s'incarner, s'unir, sacrer, sacrilège, salutaire, séjour, se charger, se décharner, se libérer, se mirer, se nouer, se nuancer, se prendre, se racheter, se relier, se tarir, se vêtir, se voiler, sens, sol, son, souffle, soumettre, souterrain, stagner, stigmate, suivre, surgir, tatouer, ténèbres, temps, tenir, terre, tissu, traverser, tributaire, turbulence, tyrannie, unanime, univers, utopie, vaste, veiller, venir, vent, vestiges, vide, vie, voix | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 décembre 2019

Illustration: Monique Levallois
CHERCHE L’AMOUR
Cherche l’amour, mais n’en demande point mesure,
De lui n’exige point exactitude et loi.
La vague vient portant une averse d’écume
Elle te lave avec les astres et l’azur.
Cherche l’amour, mais ne rappelle point son nom
Au port dans le tumulte des navires,
Se gonflent les courants, flammes et tourbillons,
Mais dans les profondeurs les perles se retirent.
Cherche l’amour à la margelle des étoiles,
Au loin, là-bas où se nouent tant de voiles,
Où la mer sur le ciel déverse tout son sable
Et le tamise avec le tamis de la lune.
Cherche l’amour, mais ne l’attache point à l’ancre,
Prends à la mer un seul instant de bleu lustral
Et quand s’enfuit la vague – alors remercie-la
Et que la suive ton regard : deux calmes voiles.
(Anie Shamri)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Anie Shamri), amour, ancre, astre, attacher, au loin, averse, azur, écume, étoile, bleu, calme, chercher, ciel, courant, déverser, demander, exactitude, exiger, flamme, instant, laver, là-bas, Loi, lune, lustral, margelle, mer, mesure, navire, nom, perle, port, porter, prendre, profondeur, rappeler, regard, remercier, s'enfuir, sable, se gonfler, se nouer, se retirer, suivre, tamis, tamiser, tourbillon, tumulte, vague, venir, voile | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 21 novembre 2019

MON INQUIÉTUDE
J’ai l’inquiétude des loups, la quiétude des ours sages,
L’ennui écoute retentir en moi les cris d’un coeur sauvage,
Je ne suis point ce que je pense et ne suis pas tel que je veux,
Je suis l’enchanteur et je suis le sortilège de son jeu.
Je suis l’énigme qui se tue à résoudre enfin son mystère
Moi, plus agile que le vent qui se noue autour d’une pierre,
Je suis le soleil de l’été, l’hiver, le vent glacé du Nord
Et je suis le riche dandy que l’on voit gaspiller son or,
Hardi je suis le gars qui porte un peu de biais sa casquette
Et qui dévalise son temps en sifflotant un air de fête,
Je suis le violon mais aussi le tambourin, la contrebasse,
De ces trois vieux musiciens, orchestre vagabond qui passe,
Je suis la danse de l’enfant et sous la clarté de la lune
Je suis cet innocent qui rêve au pays bleu de la fortune.
Lorsqu’en passant je vois d’une maison détruite les décombres
Je suis le vide qui m’observe avec ses regards troués d’ombre.
Je suis la peur en ce moment qui m’épie peut-être au-dehors,
La fosse ouverte dans un champ à la mesure de mon corps,
Maintenant je suis la lueur qui brûle pour le souvenir
Et l’inutile image au mur suintant qui reste à jaunir,
Maintenant, le temps d’un éclair, je suis cette immense tristesse
Qui depuis un siècle me guette et qui me débusque sans cesse,
Et maintenant je suis la nuit, la lassitude est sa rançon,
Le pesant brouillard de la nuit, le soir et sa calme chanson,
L’étoile blanche que l’on voit très haut dans le ciel allumée
Et la rumeur sourde d’un arbre, un son de cloche, une fumée…
(Moshe-Leib Halpern)
Recueil: Anthologie de la poésie yiddish Le miroir d’un peuple
Traduction:
Editions: Gallimard
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Posted in poésie | Tagué: (Moshe-Leib Halpern), agile, air, allumer, arbre, au-dehors, éclair, écouter, énigme, épier, été, étoile, blanc, bleu, brûler, brouillard, calme, casquette, champ, chanson, ciel, clarté, cloche, coeur, contrebasse, corps, cri, dandy, danse, débusquer, décombres, détruire, dévaliser, enchanteur, enfant, ennui, fête, fortune, fossé, fumée, gars, gaspiller, glace, guetter, hardi, haut, hiver, image, immense, innocent, inquiétude, inutile, jaunie, jeu, lassitude, loup, lueur, lune, maison, mur, musicien, mystère, nord, nuit, observer, ombre, or, orchestre, ours, ouvert, passer, pays, penser, pesant, peur, pierre, quiétude, rançon, résoudre, rêver, regard, retentir, riche, rumeur, sage, sans cesse, sauvage, se nouer, se tuer, siècle, siffloter, soir, soleil, son, sortilège, sourd, souvenir, suinter, tambourin, temps, tristesse, trouer, vagabond, vent, vide, vieux, violon, vouloir | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 14 août 2018

NUIT
Seule dans le silence
Mais avec ce coeur sourd où bat le sang du monde
Tu gis les doigts rejoints et les jambes serrées.
Rien ne vit que ce dur battement de tonnerre,
Ce bruit de pas et de canons dans ma poitrine.
Je guette un souffle au loin dans la nuit qui me cerne,
Un souffle de soleil sur les rives d’enfance.
Bouche pleine d’une eau de l’ombre, mes appels
Se taisent engloutis sous l’inerte marée
Où seule je vous noue à moi.
(Marie-Jeanne Durry)
Illustration: Liliana Sanches
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Posted in poésie | Tagué: (Marie-Jeanne Durry), appel, battre, bouche, canon, coeur, doigt, eau, enfance, englouti, inerte, jambe, marée, monde, nuit, ombre, poitrine, sang, se nouer, se taire, seul, silence, soleil, souffle, sourd | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 25 juillet 2018

Illustration: Gao Xingjian
une rumeur
à peine audible
mêlée à une poussée
un appel
elle hausse le ton
se précise
des mots étouffés
vite perdus
je me sonde
les cherche
tâtonne
au sein du silence
qui les a repris
ce qui voudrait
éclore
ne cesse de coaguler
se défaire
se recomposer
ne cesse de s’absenter
et de réapparaître
des mots plus vaillants
luttent s’imposent se nouent
donnent consistance
à ce qu’il leur faut
engendrer
la main entre en action
transcrit le poème
qui lui est dicté
que dit-il
(Charles Juliet)
Recueil: une joie secrète
Traduction:
Editions: Voix d’encre
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), action, appel, audible, éclore, étouffé, cesser, chercher, coaguler, consistance, dicter, dire, engendrer, hausser, lutter, main, mêlé, mot, perdu, poème, poussée, réapparaître, reprendre, rumeur, s'absenter, s'imposer, se défaire, se nouer, se préciser, se recomposer, sein, silence, sonder, tâtonner, ton, transcrire, vaillant | Leave a Comment »
Posted by arbrealettres sur 17 juillet 2018

Illustration: Xing Jianjian
Frémissement
à l’intime
du silence
un murmure
d’abord indistinct
puis des mots cristallisent
se nouent les uns aux autres
avec et sans moi
un poème se dicte
me fait don d’une vie
plus intense que la vie
(Charles Juliet)
Recueil: L’Opulence de la nuit
Traduction:
Editions: P.O.L.
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Posted in poésie | Tagué: (Charles Juliet), cristalliser, don, frémissement, indistinct, intense, intime, mot, murmuré, poème, se dicter, se nouer, silnce, vie | Leave a Comment »